Une « voix poétique » à la « beauté austère (qui) rend l’existence individuelle universelle ». C’est ce qu’ont récompensé les jurés du prix Nobel de littérature en sacrant la poétesse américaine Louise Glück, le jeudi 8 octobre. Un choix qui devrait provoquer moins de remous que celui, pour l’année 2019, de l’Autrichien Peter Handke. Si ce dernier est incontestablement un grand écrivain et dramaturge, son soutien à l’ancien dirigeant serbe Slobodan Milosevic, poursuivi avant sa mort pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, avait provoqué des protestations jusque dans le comité Nobel, deux ans après le scandale qui avait anéanti l’Aca¬démie suédoise et entraîné le report du prix de littérature 2018 (annoncé en même temps que le 2019 et attribué à la polonaise Olga Tokarczuk. En cette 113e édition, Louise Glück est la seizième femme à se voir ainsi couronnée.
Très peu traduite en France, sinon dans des revues spécialisées telle Po&sie, l’écrivaine, âgée de 77 ans, est en revanche tenue outre-Atlantique pour l’une des plus grandes poétesses de langue anglaise de son époque, admirée par nombres d’écrivains, qui ont salué sur Twitter l’annonce de son prix, à l’instar de Daniel Mendelsohn. Elle a d’ailleurs reçu de grands prix littéraires, tels le Pulitzer pour The Wild Iris (1992), le National Book Award pour Faithful and Virtuous Night en 2014, ou celui du Los Angeles Times, en 2012, pour Poems 1962-2012.

Source : lemonde.fr

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