Les Bleus étaient prévenus, avertis… mais ils sont tombés quand même dans le traquenard hongrois. Sous la chaleur étouffante de Budapest – les températures ont dépassé les 32 degrés pendant une bonne partie de la rencontre – et dans une Puskas-Arena chauffée à blanc par les plus de 60 000 supporters locaux présents, les joueurs de Didier Deschamps ont arraché le match nul face la Hongrie (1-1). Une issue heureuse après avoir couru derrière le score pendant une grosse partie du match, samedi 19 juin.

Quatre jours après une première prestation solide face à l’Allemagne (1-0) mardi soir et une préparation satisfaisante, l’équipe de France championne du monde a donc affiché ses premières limites samedi après-midi. Très bons dans les deux surfaces face à la Nationalmannschaft à Munich, les Bleus l’ont beaucoup moins été samedi à Budapest. Irréprochable alors qu’elle avait subi tout le match en Allemagne, la défense française a cédé au moment où on l’attendait le moins.

Mbappé au four et au moulin

Juste avant la mi-temps, sur un long une-deux parfaitement joué par Roland Sallai et Attila Fiola, le second ouvrait le score devant Benjamin Pavard et Raphaël Varane, bien trop tendres et pris de vitesse sur cette action (45+2e). Mais c’est surtout offensivement que l’équipe de France a déçu. Après avoir énormément défendu il y a quatre jours, le trio offensif Karim Benzema-Antoine Griezmann-Kylian Mbappé était très attendu. Le monde a beau nous les envier, les trois attaquants ont manqué de réalisme, mais surtout de complémentarité.

Les joueurs de Didier Deschamps le savaient : l’équipe de Hongrie allait les attendre bas, regroupée devant sa défense. Et force est de constater que le plan du sélectionneur Marco Rossi, qui avait échoué dans les dernières minutes face au Portugal (0-3), a cette fois fonctionné. Les Français ont eu les plus grandes difficultés à forcer le verrou hongrois. Ils ont fini par trouver l’ouverture sur une contre-attaque, sur l’un des rares moments où leurs adversaires s’étaient découverts un peu naïvement.

Antoine Griezmann relançait ainsi les espoirs de qualification des Bleus (66e) pour les huitièmes de finale, après une énième action de classe de Kylian Mbappé. Le Parisien a été une nouvelle fois l’attaquant le plus remuant des Bleus samedi après-midi et toutes les actions ou presque sont venues de lui : sa tête est passée juste à côté (17e), sa frappe croisée également (33e) avant qu’il ne bute sur Péter Gulacsi en fin de match (82e). Mbappé avait également parfaitement servi Benzema au quart d’heure de jeu (14e) mais surtout quinze minutes plus tard (31e).

La qualification pour les huitièmes attendra

À l’image de l’équipe de France samedi après-midi, Karim Benzema a manqué de précision sur la plus belle action des Bleus et a surtout trop peu pesé dans le jeu. Deschamps a alors cherché la solution sur son banc de touche avec Ousmane Dembélé, qui a trouvé le poteau juste après son entrée en jeu (59e), avant de sortir sur blessure… Olivier Giroud, qui n’avait pas foulé la pelouse face à l’Allemagne, est lui aussi entré en jeu à un quart de la fin de la rencontre. Mais l’avant-centre tricolore n’est pas parvenu à arracher l’égalisation.

À Budapest samedi, les Bleus sont donc passés à côté de l’occasion de décrocher leur ticket pour la phase finale dès cette deuxième journée. Avec quatre points, ils sont bien partis pour rejoindre les huitièmes de finale mais reste à savoir à quelle place dans ce groupe F. Dans ce cas, il faudra battre la Selecçao pour terminer premier et tomber sur un adversaire plus abordable pour la suite de ce championnat d’Europe.

Source: Francetv.info

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