Anil Gayan n’avait pas tort. La baisse des arrivées touristiques en provenance de l’île sœur l’an dernier est à mettre au dos du dispositif de continuité territoriale. Grâce à des bons, nos voisins préfèrent se rendre en France, à 10 000 km à prix cassé, pour des vacances au lieu de débarquer à côté, à Maurice. C’est que souligne Le Quotidien de La Réunion dans son édition de ce jeudi 10 janvier.

Le journal fait ressortir que cette situation découle de l’arrivée de French Bee dans le ciel réunionnais il y a deux ans. La société aérienne low-cost a poussé les autres compagnies à revoir leurs prix. Des allers-retours vers la France à moins de 500 euros en saison creuse sont désormais disponibles alors que des tarifs «sans bagages» permettent à des familles de baisser drastiquement le coût de leurs billets.

Le trafic vers la France a grimpé par 13%, ce qui représente 166 000 passagers supplémentaires par rapport à 2017 alors qu’un recul de 0,5% est notable sur la destination Maurice. Le ministre du Tourisme avait pris le taureau par les cornes au second semestre. Avec l’Office du Tourisme et Air Mauritius, ils ont multiplié les offres, telle la promotion Maurice sans passeport, pour inverser la tendance.

Les départs de La Réunion vers Madagascar chutent également (-5 %) avec 7 500 sièges en moins en 2018 bien que de nouvelles lignes aient été inaugurées dans le cadre du partenariat entre Air Austral et Air Madagascar. Le trafic baisse aussi vers la Thaïlande (-3 %) et l’Afrique du Sud (-13%). Ils connaissent cependant une embellie vers les Seychelles (+0,8%), l’Inde (+6%), et la Chine (+27%).

1 460 532 départs de La Réunion vers la France ont été enregistrés l’an dernier, contre 530 972 vers Maurice. Dans le premier cas, Air Austral (30%) et Air France (28%), French Bee (19%), Corsair (18%) et XL Airways (5%) se partagent ce marché. Pour la destination Maurice, la compagnie nationale d’aviation transporte 51% des passagers, laissant les 49% restants entre les mains d’Air Austral.

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