La France n’entrera pas en confinement ou sous couvre-feu et accélérera sa campagne de vaccination pour ralentir l’augmentation des cas de Covid-19 au milieu d’une quatrième vague européenne. Le ministre de la Santé Olivier Véran a fait cette annonce lors d’une conférence de presse jeudi (25 novembre) alors qu’une combinaison de la variante Delta hautement contagieuse et des températures plus froides a vu de nouveaux cas atteindre 32 591 mercredi. « Nous avons les moyens d’éviter les conséquences dramatiques des premières vagues », a déclaré Olivier Véran.

Alors que certains pays européens comme l’Autriche prennent des mesures restrictives, la France choisit « de concilier liberté et responsabilité », a déclaré Véran, qui était accompagné du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et du directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Cela signifie qu’il n’y aura pas de confinement, de couvre-feu ou de fermeture anticipée des magasins, du moins pour l’instant. Cependant, le ministère de la Santé entend accélérer le taux de vaccination, en commençant par offrir un rappel aux personnes âgées de 18 ans et plus cinq mois après leur dernière injection.

« L’impact sur la santé est réel, mais il est considérablement réduit grâce à la couverture vaccinale », a déclaré Salomon, ajoutant que les laissez-passer Covid ne resteraient valables à partir de janvier que si les rappels étaient pris dans le délai de cinq mois. Véran suit les recommandations de l’Autorité nationale de santé (HAS) du pays, qui a réduit jeudi (25 novembre) le délai de rappel recommandé de six mois à cinq mois. « La HAS considère que le contexte épidémique préoccupant justifie une accélération de la campagne de vaccination en raccourcissant le délai entre la primovaccination et la dose de rappel », écrit l’autorité de santé dans un communiqué.

Le ministre de la Santé a également noté que les tests PCR et antigéniques qui rendent les laissez-passer Covid utilisables pour les non vaccinés ne seraient valables que pendant 24 heures à partir de lundi prochain (29 novembre). Quelque six millions de personnes ne sont toujours pas vaccinées et les non vaccinés sont dix fois plus nombreux que les patients vaccinés dans les unités de soins intensifs, a-t-il ajouté. Véran a également annoncé l’arrivée d’un nouveau traitement contre le virus début décembre. Le médicament antiviral, le molnupiravir, fabriqué par Merck & co et qualifié de « très porteur d’espoir », sera réservé aux personnes à risque ou aux personnes âgées. « La France sera le premier pays européen à le mettre à disposition de ses citoyens », a ajouté le ministre.

Source : Euractiv France

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