Photo d’illustration lequotidien.lu

 

 

Langage grossier, menaces, comportements violents… Les utilisateurs de Facebook sont tombés ce mardi matin sur une vidéo qui glace le sang. Un homme insultait et battait sa femme dans leur voiture. Selon le mari, sa femme a eu une liaison extraconjugale avec un ami commun. La femme a dû faire face à son mari alors que ce dernier était en appel-vidéo avec le supposé petit ami de sa femme. Cette vidéo circule encore sur Facebook malgré les tentatives de la faire retirer sur de nombreuses pages. On peut y voir une femme, visiblement battue, avec un œil au beurre noir qui supplie son mari d’arrêter de s’acharner sur elle aussi bien physiquement que moralement. « Mo pa pe trouv nanyen, mo lizie in fini bouse net, mo pa pe trouv nanyen », supplie la femme en pleurs et complètement traumatisée.
En réaction à cette vidéo, la ministre des l’Egalité des genres, Kalpana Koonjoo-Shah, condamne sans réserve ce traitement violent. « C’est un acte barbare, dégoûtant et lâche. Un problème de couple ne se résout pas par la violence », dit-elle. Et d’ajouter que son ministère restera au côté de la victime jusqu’au bout. Cette mère de famille ainsi que son enfant sont actuellement chez un proche alors que l’agresseur est recherché par la police.
« Les agresseurs ont besoin d’aide psychologique et il est important de connaître la source de cette colère et de cette violence », souligne pour sa part Prisheela Mottee, fondatrice de Raise Brave Girls qui milite pour le droit des femmes. Commentant sur l’agresseur dans cette vidéo, elle explique qu’il a, de toute évidence, un problème d’Anger Management. « Li paret pa kapav kontrol li ». Elle déplore que malgré différentes campagnes et lois, le nombre d’actes de violence domestique reste le même.
A noter que l’application mobile Lespwar lancée en novembre dernier à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence domestique à l’égard des femmes a permis à 235 personnes d’appuyer sur le bouton alerte. Ce qui a permis d’arrêter les agresseurs.

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