Le MTC et la MTCSL ont conjointement tenu une conférence de presse à la mi-journée, le mardi 20 juillet. Etaient présents les directeurs de MTCSL, Anoop Madhow, Paul France Tennant, Denis Doger de Spéville, l’Acting CEO Jérôme Tuckmansing, ainsi que Benoît Halbwachs et Jean-Michel Giraud, respectivement secrétaire et président du MTC. Le sujet de cette conférence de presse était la section 35 du Finance Bill.

« On pouvait s’attendre à ce que ce ‘bill’ comporte des décisions qui ne seraient pas bonnes pour nous, mais on réalise que celles-ci sont encore pires que ce qu’on prévoyait. On va faire face à une véritable étatisation des courses à travers la Horse Racing Division et la GRA, qui ne touchera pas seulement le ‘betting’, mais aussi l’organisation même des courses. Ce ‘bill’ vise à enlever à la MTCSL les dernières prérogatives qui lui restent. Déjà que l’Etat nomme le ‘board’ d’appel, il nommera aussi les ‘stipes’, décidera quelles courses seront au programme, combien de journées il y aura et qui a le droit de courir ou pas. De plus, il décidera à qui donner une licence d’entraîneur, de jockey, de propriétaire, bref il aura un contrôle total des courses. Il ne restera alors à la MTCSL que le service d’ambulance, l’échantillonnage des chevaux et l’entretien du gazon ! Le régulateur veut devenir l’organisateur. Ça n’existe nulle part au monde ! », a dit d’entrée Jean-Michel Giraud.

Pour conforter ses dires, le président du MTC a pris l’exemple du Royaume Uni, la UK Gambling Commission et la British Horseracing Authority, qui agissent en toute indépendance. Le président du MTC a ensuite parlé des actions entreprises par la MTCSL à l’issue de la parution de ce ‘bill’ : « Nous avons averti les autorités internationales concernées, et pas que la Fédération Internationale des Autorités Hippiques ! Maurice ne combat pas les paris clandestins et ça ce n’est pas bien par rapport à la liste noire de l’Union européenne. Concernant l’aspect légal, on a constitué un panel d’avocats pour y travailler puisqu’il y a des points légaux sur lesquels on va se battre. Puis, on va aussi alerter l’opinion publique sur ce qui va arriver dans l’industrie des courses. Ce n’est pas normal que le régulateur se substitue à l’organisateur. Ce n’est pas possible ».

Jean Michel Giraud réitère sa demande d’une concertation avec le ministre des Finances avant l’avènement de cette Finance Act.

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