L’Inde a dépêché l’INS Airavat à Madagascar dans le cadre de la «Vanilla Operation» afin de livrer des vivres aux sinistrés de la dépression n°6 baptisée Diane. Les fortes pluies causées par le météore, la semaine dernière, ont provoqué de graves inondations dans les régions d’Analamanga, Boeny, Betsiboka, Alaotra Mangoro, Melaky, Diana et Sofia.

35 morts sont à déplorer, 10 personnes sont portées disparues et 126 500 sinistrés se retrouvent face à un risque d’épidémie. De nombreuses cultures ont été détruites, notamment dans les communes de Mahajamba et Ambalabe Befanjava, ce qui fait craindre un manque de nourriture. Les Indiens installeront également une antenne médicale à Diego Suarez (Antsiranana).

L’aide indienne intervient à un moment où les autorités malgaches ont interdit l’organisation de levée de fonds, au motif d’éviter des arnaques. Les organisations non gouvernementales n’ont pas dissimulé leur colère face à une telle décision et déplorent la lenteur légendaire du gouvernement central dans ce genre de situation.

Un Boeing 747 est resté cloué à Dubaï avec 100 tonnes de dons d’un cheik émirati. Il s’agit pour l’essentiel de tentes, de vêtements neufs, de groupes électrogènes, de stations d’eau potable, de médicaments, de lait infantile et de nourriture. Déjà, le prix du riz local flambe.

Ny Rado Rafalimanana, homme d’affaires et président de l’ONG Ny Fanahy no Maha Olona, a vivement critiqué cette décision lors d’une conférence de presse, rapporte RFI. «[…] Y a-t-il vraiment des gouvernants qui pensent à ce peuple ? […] On ne demande pas un dollar à ce gouvernement. On veut tout simplement aider le peuple. Mais le problème, c’est qu’on est obligé d’attendre [l’autorisation du gouvernement, NdlR] pour faire atterrir notre avion», déclare l’ex-candidat à la présidentielle de 2018.

La dépression n° 6, baptisée Diane en devenant tempête tropicale au large de La Réunion, a touché les régions d’Analamanga, Boeny, Betsiboka, Alaotra Mangoro, Melaky, Diana et Sofia. Sur son passage, elle a détruit les routes, les ponts et noyé la campagne.

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