L’Inde est choquée par les nombreux cadavres à demi-enterrés sur les bords du Gange après la deuxième vague de Covid-19.

Pas loin du crématorium d’un village, une cinquantaine de cadavres se décomposent à même les rives du Gange. Un simple drap coloré les entoure et dépasse du sable. Du jamais vu pour les hindous qui doivent, selon le rituel, brûler leurs morts.

Les crématoriums débordés et les cadavres du Gange jettent un fort doute sur les statistiques officielles de l’Uttar Pradesh. Le gouvernement nie lui tout rapport entre ces corps et la pandémie.

Lundi 1er juin, une pétition a été déposée auprès de la Cour Suprême indienne pour que ces morts du Gange soient déterrés et incinérés dignement. Avec l’arrivée imminente de la mousson, beaucoup craignent que des milliers de cadavres soient emportés par les eaux.

À la date du 6 juin, l’Inde dénombre officiellement 344 082 morts du Covid-19, et entame progressivement un assouplissement des restrictions sanitaires et le déconfinement des grandes villes comme New Delhi et Bombay dans un contexte de baisse des contaminations. Mais ces chiffres reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé et sont globalement sous-évalués dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui estime que le bilan réel est deux à trois fois plus élevé.

Source: francetvinfo

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