« Ena enn bon parti dimoun ki nepli kapav permet zot aste materio », annonce d’emblée Selvon Poinen, propriétaire de Quincaillerie Poinen. Le nombre de clients fréquentant son commerce, qui pourtant est très connu dans la région d’Ollier, a considérablement diminué depuis la flambée de prix des matériaux de construction. « Soit les gens ne peuvent plus se permettre de grosses dépenses ou ils font attention à ce qu’ils achètent », constate Selvon Poinen. Et ce dernier de préciser que les clients demandent davantage de devis et réfléchissent à deux fois avant d’entreprendre des travaux.

Même son de cloche d’un jeune ‘contracteur’ de la région de Quatre-Bornes. Il déplore une augmentation trop élevée des matières premières telles que le ciment et les barres en fer ou en aluminium. Le jeune homme de 28 ans précise que certains de ses clients ont été contraints de mettre en veille leurs projets de construction ou les ont carrément annulés, faute de moyens. « Ils avaient déjà leurs plans en main mais à cause de cette hausse trop élevée ils ont fait marche arrière. Leur budget a été fortement débalancé. Certains clients ont dû faire un deuxième emprunt pour pouvoir achever les travaux. D’autres espèrent une éventuelle baisse de prix », précise-t-il.

Pour les travaux déjà en chantier, les clients et les ‘contracteurs’ essaient de trouver des compromis en répartissant les ajouts des frais entre les deux parties. « Quand je prends un engagement j’honore mes paroles. Après je me retrouve avec une grande différence de coûts. C’est pour cela que des changements concernant les devis ont été nécessaires. Afin d’empêcher une grosse différence de prix causée par une soudaine hausse, les devis ne sont désormais valables que pour 30 jours », explique le ‘contracteur’. Ajouté à cela, le prix de la main-d’œuvre a connu une augmentation. Le ‘contracteur’ précise qu’avec la hausse du coût de la vie, les ouvriers demandent à travailler pour Rs 1 300, voire Rs 1 400 au lieu de Rs 1 200. Comme quoi, le marché de la construction, du bricolage et de la quincaillerie a pris un sacré coup de massue.

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