Comparativement à l’année dernière, Subheer Ramnoruth, directeur des affaires académiques et internationales à Whitefield Business School, rappelle que la réouverture des écoles s’est faite alors que l’île n’est pas ‘covid safe’. Il ajoute que la propagation du virus dans les établissements scolaires est très inquiétante. Selon lui, « il faut comprendre que les élèves sont encore petits et ils ne comprennent pas que dans une classe, il y a un seul professeur qui doit gérer environ 30 élèves. Même pour le professeur, ce n’est pas évident. C’est une situation inquiétante au niveau du pays, car si un enfant a la covid-19, il peut contaminer toute une école, voire toute une population. Nous pouvons avoir une contamination de masse ».

Une solution, selon Subheer Ramnoruth, serait un soutien à l’éducation en ligne. Ce dernier explique : « Le gouvernement donne le transport gratuit, mais il n’y a plus besoin de transport gratuit. Le gouvernement peut donner des ‘internet packages’ qui coûteraient moins cher que le transport ». Il rajoute qu’il ne faut pas « act and react », mais trouver des solutions innovantes rapidement pour gérer la situation.

D’autre part, Harris Reedoy, président de l’United Deputy Rectors and Rectors Union, explique que la reprise en « face to face », comme on le dit, était nécessaire, surtout quand on sait que la décision de cette reprise a été prise alors que la situation s’améliorait. D’une part, ce dernier explique que « certains dramatisent car nous ne pouvons pas fermer les écoles indéfiniment. C’est notre avenir qui est en jeu. Nous pourrons voir l’impact de cela d’ici 15 à 20 ans ». Il rajoute aussi que la rencontre entre les professeurs et les élèves est primordiale : « nous ne pouvons pas commencer une année scolaire alors que les enfants ne connaissent pas le professeur, directement en ligne ». Et de poursuivre : « je pense que si les cas augmentent et la situation s’empire, nous pourrons repasser à l’‘online’ sans problème. Nous avons déjà un emploi du temps transmis aux enfants. Il ne faut pas oublier que nous avons commencé en ligne ». Dans cette éventualité, passer à deux semaines en ligne peut être envisagé jusqu’à ce que la situation s’améliore. Le président de l’United Deputy Rectors and Rectors Union a, aussi, précisé que pour les écoles qui ne peuvent opérer physiquement, l’enseignement ne s’arrête pas non plus car les élèves qui restent à la maison, font la classe en ligne.

Les semaines à venir vont être déterminantes pour la suite du calendrier scolaire. Certains parents ont choisi de ne pas envoyer leurs enfants à l’école ces quelques jours et ensuite prendre une décision. La rentrée scolaire serait-elle déjà menacée ? Des informations de ministre de l’Education sont attendues au cours des prochains jours.

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