« Nous avons averti les autorités sur les répercussions », clame Kamal Hawabhay, l’ancien président de l’Association of Management and Trust Companies. Les réactions pleuvent après la décision de la Reserve Bank of India (RBI) d’interdire la création de sociétés financières en Inde si elles sont financées par des investissements directs étrangers provenant de Maurice. Véritable coup dur pour l’offshore mauricien après que le pays s’est retrouvé sur la liste noire de l’Union européenne le 1er octobre dernier. L’impact sera négatif sur les Private Equity Funds, selon Kamal Hawabhay, et par ricochet sur l’ensemble du secteur.

« Ce n’est pas une décision qui nous tombe dessus. On le craignait depuis quelque temps déjà et voilà que la RBI nous sanctionne également », soutient Kamal Hawabhay. Selon lui, le gouvernement aurait pu mettre en avant ses « relations fraternelles » avec la Grande péninsule pour éviter cela. Il se demande si tout a été entrepris par le Premier ministre et le haut-commissariat de l’Inde à Maurice pour tenter de faire entendre la voix du pays et régler ce problème auprès de New Delhi. « Les autorités mauriciennes sont davantage dans la réactivité que dans un travail en amont et il y a un manque d’initiatives », regrette-t-il.
Un autre opérateur abonde dans le même sens. « Cela se jouera davantage sur le plan diplomatique que financier », soutient-il. L’impact sera négatif, selon lui, sur un secteur qui est déjà fragilisé par des attaques simultanées de toutes parts.
Au ministère des Services financiers, pas de réaction pour l’heure. Les derniers développements seront sur la table du Conseil des ministres. Ce n’est qu’après que le gouvernement communiquera sur la marche à suivre.

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