Ça ressemble à un ticket de la Française des Jeux, ça a le design d’un ticket de la Française des Jeux et ça repose sur le même principe qu’un ticket de la Française des Jeux, mais à la clef, ce n’est pas de l’argent, mais du cannabis que vous pouvez gagner. A Toulouse, certains dealers distribuent des « Hash d’Or », des tickets à gratter – en référence au haschich – permettant de gagner jusqu’à 10 grammes de cannabis, a appris BFMTV de source policière, confirmant une information de la Dépêche du Midi.

Le principe est simple, quand un consommateur vient acheter de la drogue, les dealers lui donnent en cadeau un ticket à gratter. S’il découvre trois abeilles, c’est gagné, il repart avec du cannabis supplémentaire, jusqu’à 10 grammes, soit l’équivalent « d’une barrette de shit », raconte une source.

« J’ai commandé de l’herbe de cannabis par les réseaux sociaux », confie Jean, un ingénieur toulousain consommateur occasionnel du produit. « Quand on m’a livré la commande, le ticket était agrafé sur le sachet », a raconté un autre consommateur à la Dépêche du Midi.

Fidéliser les clients
Et pour cause, plusieurs sites internet proposent à la vente ce type de ticket à gratter, pour différents évènements, avec le design de son choix. Les dealeurs « regorgent de génie pour fidéliser leur clientèle », explique cette source. Et des astuces, ils en ont d’autres.

Depuis plusieurs années, certains comprimés d’ecstasy circulent à l’effigie de Donald Trump, de Pikachu ou de smileys. Sur les points de deals, les consommateurs repartent parfois avec des briquets ou des feuilles à rouler en cadeaux. Sur les réseaux sociaux, certains proposent des réductions « un gramme acheté, un gramme offert » ou des tarifs spéciaux lors d’évènements, comme les fêtes de fin d’année ou le 14-Juillet. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à prévenir leurs clients pour annoncer « des nouveaux arrivages ».

Malheureusement, « le trafic rapporte des sommes colossales », s’alarme cette source. Comme dans d’autres villes de France, les règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants ont fait de nombreux morts et des victimes collatérales ces derniers mois. Mi-septembre, un homme de 27 ans a été tué par balles dans le quartier d’Empalot, un point sensible de Toulouse, théâtre fréquent de règlements de compte.

Source : BFMTV/Manon Aublanc

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