La pression fiscale peut être mesurée en comparant le montant des recettes fiscales à celui du Produit Intérieur Brut (PIB), qui mesure la richesse totale produite par un pays.
Selon l’Insee, les « prélèvements obligatoires » (impôts, taxes, cotisations) représentaient 45 % du PIB français en 2022 et 43,2 % en 2023, des pourcentages qui équivalent à environ 1.200 milliards d’euros.
L’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE) et le statisticien européen Eurostat, dont le calcul des prélèvements obligatoires diffère légèrement de celui de l’Insee, évaluent pour leur part la charge fiscale à respectivement 46,1 % et 48 % du PIB français en 2022.
La pression fiscale dans l’Hexagone serait ainsi nettement supérieure à la moyenne de la zone euro (41,7 % du PIB en 2022), de l’Union européenne dans son ensemble (41 %) et des pays de l’OCDE (34 %).
Auditionné mercredi matin à l’Assemblée nationale, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici « ne croit pas que nous disposions de grandes marges de manœuvre pour augmenter les impôts. Notre taux de prélèvements obligatoires est déjà très élevé », a-t-il constaté devant la Commission des Finances.
« Mais l’on peut envisager des contributions exceptionnelles temporaires, par exemple (…) sur les plus hautes fortunes », a-t-il jugé mercredi soir, interrogé sur France 2. « On peut envisager de jouer sur l’impôt sur le revenu et ses tranches, ou (…) sur la TVA », a-t-il encore énuméré.
Source : France 24