Donald Trump dénonce une « persécution politique », une mesure « inutile et inappropriée ». L’ancien président américain a annoncé, lundi 8 août, que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été « perquisitionnée » par la police fédérale (FBI).

« Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI », a déclaré le milliardaire dans un communiqué. « Ils ont même forcé mon coffre-fort. » « Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, cette perquisition inopinée à mon domicile était inutile et inappropriée », a-t-il affirmé.

« C’est une faute du procureur, l’instrumentalisation du système judiciaire et une attaque des démocrates de la gauche radicale qui ne veulent désespérément pas que je me présente à la présidence en 2024 », a-t-il encore dénoncé selon le quotidien.

Contacté par l’AFP, le FBI, qui n’a pas encore confirmé la perquisition, n’a pas souhaité faire de commentaire. Cette annonce n’a pas manqué de provoquer l’indignation dans les rangs républicains. Le chef des conservateurs à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a ainsi dénoncé une « intolérable instrumentalisation à but politique » du ministère de la Justice, promettant une enquête sur son fonctionnement quand les républicains reviendraient au pouvoir.

Une mauvaise gestion de documents classifiés
Le milliardaire est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours. Une commission parlementaire cherche notamment à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Mais l’intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.

En février, les Archives nationales avaient déclaré avoir dû récupérer en Floride quinze cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021. Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong Un, une carte des États-Unis qui avait fait l’objet d’échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués « secret défense ».

Les Archives nationales assurent que le républicain n’avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons : en vertu d’une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l’ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.

Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d’ouvrir une enquête sur ces faits, selon des médias américains.

Source : France 24

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