Elles furent en première ligne des soins partout à travers l’île et dans le monde et le sont toujours. Les professionnelles de la santé sont malmenées, pressurisées, épuisées par ce calvaire sans précédent qui se prolonge depuis le début du premier confinement. Dans la lutte contre la Covid-19, avec des conditions de travail déjà difficiles, la pression ne fait qu’augmenter.

Jeewuth Bholanath, secrétaire de la Nurses Union le déplore. “Nous avons un manque d’infirmières dans tous les hôpitaux du pays. La raison : elles ont été mises en quarantaine.” “Pour compenser ce manque de personnel, le gouvernement a établi une Nurse Bank. Même les retraitées ont repris du service dans cette optique. Les infirmières ont de longues heures de veille et sont épuisées”, ajoute-t-il. De plus, dès le premier confinement, bon nombre d’entre elles, ont dû annuler leur ‘Vacation Leave’ qui avait déjà été approuvé car elles étaient sollicitées. Mentalement, cela les affecte. De même la peur d’infecter leurs familles s’ajoute à leur angoisse préexistante.

Le quotidien des infirmières bouleversé

Un titre les avait décrites comme des ‘tueuses’, ce qui est regrettable et triste. En effet, tout étranger aurait pu penser que l’hôpital ENT est un camp de concentration et que des milliers de patients y sont tués. Selon l’article, notre établissement de traitement de la Covid ressemble à l’Alcatraz où les patients sont dans le couloir de la mort et les Front-Liners, des bouchers. Quel plaisir y a-t-il de publier de telles inepties?

Les infirmières affectées à l’hôpital ENT quittent leurs familles plus de vingt-et-un jours d’affilée. Sept jours de travail sur une base de vingt-quatre heures, jour et nuit et quatorze à vingt-et-un jours d’isolement. Les infirmières ne sont pas, à notre humble avis, des robots avec des bras informatisés pour soigner les patients à distance. Elles sont des êtres humains de chair et d’os. A n’en pas douter, ces dernières seraient victimes d’épuisement professionnel et de détresse psychologique depuis le début de la crise sanitaire.

Ce n’est pas facile de laisser ses petits seuls à la maison avec le nombre croissant de vols, de meurtres et de viols de nos jours. De même, cela leur fend le coeur quand leurs enfants les appellent pour dire qu’elles leur manquent !

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