En marge du 54e anniversaire de l’indépendance : Une Mère patrie pleinement autonome

“Glory to thee, Motherland, O motherland of mine…” Les Mauriciens chantent l’hymne nationale écrit par Jean-Georges Prosper et composé par Philippe Gentil, avec une grande fierté devant leur drapeau national ce samedi 12 mars. Cela fait 54 ans que Maurice a obtenu son indépendance et aujourd’hui, on peut voir à quel point Maurice s’est développé au fil des années. Mais si Maurice n’était pas un pays indépendant ?

“Je pense que le miracle économique de Maurice n’aurait pas été une réalité et que nous aurions pu vivre ‘une catastrophe économique et sociale’”, nous confie Michael Joson, professeur en politique et droits de l’homme à l’Université de Maurice. Ce dernier de souligner que le colonialisme a été synonyme d’oppression et d’exploitation au détriment du développement du pays. De plus, il ajoute que sous la férule britannique, Maurice était très pauvre. “Nous nous demandons si Maurice aurait été aussi développé sans indépendance. Peut-être que nous aurions une circulation calquée sur le système britannique ou des bus rouges de Londres. Notre aéroport porterait alors le nom d’un membre de la famille royale britannique, autre que celui du père de la nation Sir Seewoosagur Ramgoolam.”

Le professeur Joson avance que “les colonies n’étaient qu’un investissement pour les puissances coloniales. Les maîtres coloniaux n’étaient pas du tout une mère Teresa ou un Abbé Pierre mais étaient assoiffés de ressources, d’avantages géopolitiques, de pouvoir et de territoire. “ La colonie britannique n’était en effet pas une aubaine pour Maurice. Si nous examinons de près la façon dont ils traitaient nos ancêtres, nous ne pouvons pas nier le fait qu’il y a eu violation des droits de l’homme. “Si la Grande-Bretagne ne respecte pas un avis consultatif de la plus haute juridiction mondiale, comment respecterait-elle les droits de l’homme à Maurice ? » se demande Michael Joson.

«As one people, as one nation.» Ainsi ont promis les Mauriciens en 1968 lors de l’indépendance de notre île, ce qui perdurera et sera un gage pour la prospérité de notre peuple.