Photo (archives) : Des moutons en plein pâturage à Rodrigues

Diminuer l’exportation et encourager la production locale de mouton, c’est ce que souhaite le ministre de l’Agro-Industrie. Dans cette optique, une ferme de Salazie a été reconvertie et est dédiée à l’élevage et la reproduction ovine. Inaugurée récemment, ce projet est annoncé depuis 2017.

Les moutons produits dans les petites fermes à l’île Maurice (20 têtes par exploitation au maximum) mais aussi importés de Rodrigues et d’Afrique du Sud ne suffisent pas pour satisfaire la demande de viande fraîche à l’île Maurice. La consommation est de 4,52 kilos par citoyen annuellement.

«Nous avons, l’année dernière, dépensé Rs 1,1 milliard pour l’importation de moutons surgelés sans compter les 2 300 importés sur pattes», a indiqué le ministre de l’Agro-industrie lors de la réouverture de la ferme de Salazie le jeudi 27 septembre. «Alors qu’on aurait pu produire localement», a ajouté Mahen Seeruttun.

Les autorités veulent ainsi augmenter la production non seulement atteindre d’être autosuffisance mais aussi pour que les éleveurs puissent exporter leur cheptel, a-t-il fait comprendre.

La ferme de Salazie avait cessé ses opérations en 2006 à cause, notamment, de la fièvre aphteuse («foot and mouth disease»). Le réaménagement, qui prévoit d’accueillir jusqu’à 200 bêtes d’ici trois ans, a coûté quelque Rs 18 millions. Deux béliers à pedigree et 30 brebis reproductrices, importés d’Afrique du Sud, sont installés sur la ferme. Les moutons qu’ils produiront seront vendus aux éleveurs locaux en avril 2020 à un prix subventionné.

Le projet d’élevage de génisses à Melrose, autre élément du plan stratégique pour la période 2016-2020, est toujours d’actualité, a précisé le ministre de l’Agro-industrie. «Il faut redémarrer ce secteur car il y a un vrai potentiel», a-t-il dit. Sans compter les risques sanitaires liés à l’importation des produits surgelés et sur pattes.

Facebook Comments