Vidéos virales, attaques et coups bas… La fièvre des élections a aussi gagné les campus universitaires de Réduit et La Tour Koenig, où les étudiants désignent, en cette période, leurs représentants au niveau des Student Unions. Et sur certains aspects, les campagnes à l’université de Maurice et celle de Technologie sont similaires à celle en cours en vue des législatives.

A l’université de Maurice, les principaux camps en lice ont beaucoup misé sur les réseaux sociaux. Des idées innovantes, des candidats déterminés… tous les éléments sont présents dans cette arène politique un peu particulière.

Les candidats de Student Force et de United Student ont réalisé des clips vidéo diffusés sur Facebook afin de se présenter et mettre en lumière leurs projets pour leurs facultés respectives. Certains ont diffusé des clichés de leurs bonnes œuvres dans le cadre d’une communication 2.0.

Des attaques n’ont pas tardé à circuler… Des posts ont ainsi accusé quelqu’un de vendre des t-shirts trop cher et d’avoir falsifié des reçus. L’équipe visée a fini par répliquer avec des clichés des documents et des t-shirts en question. Un autre candidat sortant aurait utilisé le logo de l’université sans obtenir, au préalable, l’autorisation de l’établissement pour le faire imprimer sur des… «polo shirts».

On parle aussi, à mots couverts, de «campagne de dénigrement» à l’encontre de candidats et de leurs programmes. Tandis que l’équipe sortante à l’UoM, Student Force, a été confrontée à la liste de ses promesses non réalisées depuis au moins deux ans.

Il faut aussi compter avec les rumeurs qui circulent au fur et à mesure que les aspirants délégués, qu’ils soient dans une formation ou indépendants, font le tour des classes pour tenter de convaincre de vive voix les étudiants.

Que pensent ces derniers des tactiques utilisées ? Si certains jeunes sont indifférents face aux enjeux de cette élection, d’autres n’hésitent pas à faire le parallèle avec la campagne en vue des législatives. «On ne peut pas se contenter de critiquer A, B ou C quand on fait de la politique», a déclaré un étudiant.

Un autre a ponctué son post du hashtag #campagnesalenoupaleh. D’autres se sont amusés des échanges parfois acerbes, dans l’esprit de «manz pistas, get sinema».

Les appels à ne pas «vot blok» ont aussi fusé. «Il n’y a pas d’équipe, il n’y a pas de bloc», a avancé quelqu’un. En exhortant ses camarades à choisir les individus en fonction de leurs programmes. «Tous sont censés travailler dans l’intérêt des étudiants», a-t-il poursuivi, «il faudrait donner sa chance à chacun».

A Réduit, en ce second jour de vote ce mercredi 30 octobre, l’ambiance était bon enfant, avec pavillons et banderoles. Officiellement, les deux équipes qui s’affrontent affirment avoir fait campagne en bonne intelligence et dans le respect de l’autre. D’ici le jeudi 31 à l’UoM, les urnes devraient livrer leur verdict.

Facebook Comments