Saura-t-on un jour la vérité ? Après avoir vainement attendu que la justice gabonaise fasse son travail, le groupe mauricien IBL a saisi le Tribunal de grande instance de Paris dans le litige qui l’oppose au notaire gabonais Alfred Bongo (photo) depuis 2015 étant donné qu’il détient également la nationalité française.

Le premier conglomérat de l’île accuse le fils de l’ex-président gabonais Omar Bongo et demi-frère de l’actuel président gabonais Ali Bongo de lui avoir volé 2,28 millions d’euros, soit l’équivalent de Rs 91,2 millions, pour son profit personnel. L’argent lui avait été versé dans le cadre d’un projet de partenariat public-privé.

Les Rs 91,2 millions devait être dirigée vers la société gabonaise Tropical Holding dont le groupe IBL est l’actionnaire majoritaire à hauteur de 60% à travers sa filiale IBL Gabon Investments Ltd. L’autre partenaire est le gouvernement gabonais qui est représenté par le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS).

Ce membre du clan Bongo avait été choisi par le groupe IBL pour recevoir ces fonds qui constituent une partie du capital de Tropical Holding, société spécialisée dans la transformation de fruits de mer, mais il n’a jamais reversé l’argent.

Le notaire a toutefois saisi la justice gabonaise il y a deux ans, accusant sa banque, la BGFI Bank d’avoir détourné 1,5 milliard de Francs CFA, l’équivalent de Rs 90 millions, de son compte à travers un faux en écriture. L’établissement bancaire nie les faits et s’attend à ce que la justice du Gabon, un des pays les plus corrompus au monde selon Transparency International, tire cette affaire au clair.

Le groupe IBL avait décidé de développer une industrie de produits de la mer au Gabon à l’issue d’un accord paraphé il y a sept ans en présence de l’ancien ministre des Finances Xavier-Luc Duval. A l’époque, il était question que le conglomérat mauricien investisse un bodet initial de 25 millions d’euros (Rs 1 milliard) pour la réorganisation et la gestion d’une usine existante.

75 millions d’euros (Rs 3 milliards) devaient ensuite être injectés pour la création d’autres structures industrielles ainsi que pour y développer la pêche hauturière locale et à créer un chantier naval.

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