Les Mauriciens ne savent plus sur quel pied danser. La crise sanitaire a tout bouleversé sur son passage. Angoisse, peur et besoin de vivre… Si le Premier ministre Pravind Jugnauth a déclaré, le 21 novembre dernier, qu’il n’est pas question de ‘lockdown’ pour le moment, le nombre de morts qui ne cesse d’augmenter pousse l’opposition et certains activistes à réclamer plus de mesures restrictives, voire un couvre-feu ou un ‘lockdown’ de deux semaines.

Le variant Delta, huit fois plus contagieux que la souche normale du coronavirus, est à l’origine d’une flambée de cas dans le pays. Selon le South African National Institute for Communicable Diseases (NICD), un nouveau variant aurait fait son apparition sur le territoire mauricien, soit le variant C12, détecté pour la première fois en Afrique du Sud il y a quelques mois. Cette souche du coronavirus a été signalée, selon le NICD, en Angleterre, en Chine, au Portugal, en Nouvelle Zélande et en Suisse. Le C12 serait deux fois plus contagieux que le variant Delta, soit 16 fois plus contagieux que la souche normale de la Covid-19. Le Dr Laurent Musango, représentant de l’OMS, a, lui, déclaré qu’il n’y a pas de variant C12 à Maurice pour l’heure, selon les dernières analyses des résultats de séquençages et des données de l’OMS.

Un haut fonctionnaire du ministère de la Santé et du bien-être a déclaré, ce jeudi 25 novembre, à la rédaction d’ION News, que pour l’heure, tous les résultats des séquençages reçus, ne démontrent pas la présence du variant C12 sur le territoire mauricien. Toutefois, il précise qu’il faut attendre les prochains échantillons pour le séquençage. Des précisions seront vraisemblablement annoncées, ce vendredi, par le ministre de la Santé et du bien-être, le Dr Kailesh Jagutpal, lors de la conférence de presse du NCC. L’on apprend également que le ministère de tutelle demandera des explications auprès du NICD pour savoir comment ils sont arrivés à cette conclusion.

Les ‘frontliners’ de la Santé à bout de souffle ?
Cela fait près de deux ans que le coronavirus a créé une crise sanitaire sans précédent dans le pays. Les 4 481 infirmiers des hôpitaux publics ont dû redoubler d’efforts pour faire face à ce virus dévastateur. Le président de la Nurses Union, Nasser Essa, est d’avis que les infirmiers et infirmières sont à bout car il y a un manque de staff. « Le personnel hospitalier en général est en ‘complete burn-out’ », précise-t-il.
Le ministre de la Santé a annoncé que son ministère recrute. Quelque 40 infirmiers ont été appelés à des entretiens d’embauche, ce jeudi 25 novembre, pour s’ajouter aux 32 nouvelles recrues qui ont rejoint le service hospitalier en août dernier. A noter que 44 infirmiers retraités ont repris le travail entre novembre 2020 et mars 2021 à la demande des autorités. De plus, ledit ministère a déjà fait une demande auprès de l’Inde pour avoir une cinquantaine d’infirmiers et 25 spécialistes en soins intensifs. Une demande a également été faite auprès de l’université de Bordeaux pour avoir des médecins et du personnel de la santé pour prêter main forte aux services de santé qui passent par une période très difficile.

Black Friday, la police se prépare pour de grosses opérations
Le Black Friday, ce vendredi 26 novembre, va attirer une grosse foule vers les Shopping Malls car il y aura des soldes de 50 à 70 % dans certains magasins. Qui dit attroupement, dit aussi une transmission du virus parmi la société si les gestes barrières ne sont pas respectées. Si certains sont contre cet événement, les autorités font appel à la vigilance de tout un chacun et à la responsabilisation des propriétaires de magasins en accueillant un nombre limité de personnes dans leur magasin en même temps.

Le commissaire de police par intérim, Anil Kumar Dip, a fait ressortir hier, mercredi 24 novembre, que la police a déjà pris les dispositions nécessaires pour le Black Friday. Il y aura une présence accrue de policiers dans les centres commerciaux. Les personnes ainsi que les magasins qui feront fi des règles sanitaires sont prévenus d’autant plus qu’il y aura également des policiers en civil. Les opérations de surveillance ne se limiteront pas qu’aux centres commerciaux. Dans tous les lieux publics la présence de la police sera accentuée. Des officiers de la SMF ont été, également, appelés en renfort et des contraventions seront émises pour non port du masque et non-respect de distanciation sociale, entre autres.

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