Courts Asia continue de suivre, de loin, le sort réservé à Courts Mauritius. Et cette fois, ce serait des employés du revendeur de meubles et d’électroménager qui auraient lancé un appel à la firme singapourienne « Nous vous supplions de contacter M. Isaacs pour tenter de le convaincre de vous laisser nous racheter. » C’est ce qu’auraient écrit, sous couvert d’anonymat, des employés de Courts Mammouth Mauritius (ex-Courts Mauritius) à Terry O’Connor. Le CEO de Courts Asia dit avoir reçu, en début de mois, ce courrier signé par un groupe d’employés qui ne font pas partie de la direction.

Ces employés affirment craindre pour leur emploi car selon eux, la nouvelle direction « ne dispose d’aucun fonds ». A en croire leur missive, les salaires de septembre auraient été payés avec difficulté, il n’y aurait plus de commande de stock, les véhicules seraient sans carburant… Et des rumeurs circuleraient à l’effet qu’en janvier prochain, une partie du personnel sera renvoyée.

Pour les signataires du courrier, le groupe d’acheteurs mené par David Isaacs a été choisi en raison de « motivations politiques ». Un sentiment dont Terry O’Connor, qui se désole de ne pouvoir aider ni le staff ni les fournisseurs, se fait l’écho. Ni la Financial Services Commission, ni le nouveau Special Administrator, insiste le CEO de Courts Asia, n’ont fourni d’explications sur le processus d’appel d’offres « contourné », ni sur la « discrimination » dont la compagnie basée à Singapour se dit victime.

Fin septembre, Courts Asia a rendu public le courrier où la compagnie informe la FSC, Yacoob Ramtoola et David Isaacs de ses réclamations à hauteur de Rs 492 millions environ (13, millions de dollars) pour dommages. Terry O’Connor avait également comparé l’offre faite par son entreprise à celle de Mammouth (Mauritius) – en se basant sur les informations dont il dispose – pour démontrer que Courts Asia avait soumis la meilleure.

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