Forcé de démissionner comme Deputy Speaker de l’Assemblée nationale le 27 juillet dans le sillage des conclusions de la Commission d’enquête sur la drogue, l’avocat Sanjeev Teeluckdharry a fait une demande de Judicial Review sur les parties le concernant dans ce rapport. Comme il l’avait déclaré publiquement, il accuse l’ex-juge Paul Lam Shang Leen de lui en vouloir pour des raisons professionnelles et politiques. «I state that the bias of Respondent 1 (Paul Lam Shang Leen) towards me for two reasons, firstly for reasons of professional rivalry and secondly for political reasons», écrit-il dans son affidavit.

Dans un document de 98 pages, l’avocat parlementaire fait ressortir qu’il «n’a jamais été impliqué dans de mauvaises pratiques», qu’il a été «strictement professionnel» envers ses clients qui sont soupçonnés de ou condamnés pour trafic de drogue. Il met aussi en exergue que lors de son audition le 6 juillet 2017, Paul Lam Shang Leen «embarked on long monologues, clearly indicating that he was more interested in bare allegations and drawing inferences without being interested with the answers given».

Il dit avoir remarqué que l’ex-juge avait un ton «arrogant» lorsqu’il a révélé qu’il était en possession de ses relevés bancaires et téléphoniques. Sanjeev Teeluckdharry affirme que Paul Lam Shang Leen a agi au-delà de ses pouvoirs, a fait peu de cas de «the laws of natural justice» et a violé les provisions de l’article 13 «which require that the law of evidence shall apply to the proceedings before the Commission».

Sanjeev Teeluckdharry souligne que les conclusions de la commission d’enquête le concernant sont «biased, perverse, ultra vires, in breach of the rules of natural justice». Dans ce rapport, dit l’avocat, le nom d’un prisonnier condamné pour trafic de drogue est cité et il allègue avoir payé des honoraires de Rs 25 millions provenant d’une transaction de stupéfiants. Il déplore que Paul Lam Shang Leen ait choisi de ne pas mentionner le nom de ces avocats dans son rapport, ni n’a-t-il pris la peine de les convoquer.

Comme il l’a soutenu dans sa dernière interview accordée à ION News, l’avocat-parlementaire déclare que le président de la commission d’enquête n’a pas révélé lors de son audition qu’il pratique comme conseiller juridique pour un cabinet d’avocats et que ses collègues sont des membres actifs du Parti travailiste (PTr).

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