Les équipages du GLOBE40 ont pris le 11 septembre le départ de la 3ᵉ étape de l’épreuve. Une nouvelle étape importante, dotée d’un coefficient 3, qui emmènera les marins sur un parcours de près de 7 000 miles (13 000 km) de l’Île Maurice à la Nouvelle-Zélande, selon le routage. Le classement reste très ouvert et à l’issue de cette étape, les concurrents auront parcouru plus de la moitié de la planète dans ce tour du monde GLOBE40.

À quelques milles au Sud de Port-Louis, la capitale de l’Île Maurice, au large du phare de la Pointe aux Caves, les coureurs ont pris le départ de cette dernière étape à 16 heures, heure locale, dans un décor sublime de plages et de chaînes de montagnes. Ils ont fait route vers le Sud en contournant l’emblématique montagne basaltique du Morne Brabant avant de mettre le cap sur la pointe Sud-ouest de l’Australie dans un océan Indien réputé pour sa complexité.

Après ce premier tronçon de près de 3 000 milles nautiques, les skippers devront négocier une porte formée par l’île Eclipse près du Cap Leeuwin, le deuxième des trois caps légendaires de ce tour du monde avec le Cap de Bonne Espérance et le Cap Horn. Suivra un passage de 1 500 milles nautiques à travers le Great Australian Bight en direction du redoutable détroit de Bass qui sépare l’Australie continentale de la Tasmanie, les concurrents restant également libres de faire le tour de la pointe Sud de la Tasmanie.

Une fois qu’ils seront officiellement entrés dans l’océan Pacifique, les concurrents traverseront la mer de Tasmanie pour contourner l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande au cap Reinga avant de descendre la côte Nord jusqu’à Auckland, la légendaire ville des voiles de l’hémisphère Sud, synonyme de la Coupe de l’America puisqu’elle a accueilli sa dernière édition.

Le météorologue de l’événement, Christian Dumard, nous décrit ce qu’implique ce long passage océanique : “Les concurrents s’élanceront dans un alizé de Sud-est bien établi. Leur objectif premier sera de battre vers le Sud ou le Sud-est pour contourner les systèmes anticycloniques au Sud de l’Île Maurice et rechercher un vent d’Ouest synonyme de vent arrière au Sud, qui devrait les mener jusqu’à l’île Eclipse. Cette transition entre les deux systèmes de vent est toujours délicate à négocier avec ses zones de calme.

Une fois dans la configuration de vent d’Ouest, les concurrents devraient accélérer en bénéficiant de belles conditions de surf dans les mers du Sud. L’océan Indien a la réputation de ne pas être facile, car il présente souvent des conditions de mer compliquées. Sur la deuxième partie du parcours, les conditions peuvent être variées avec ce qui pourrait bien être un passage difficile autour de la Tasmanie. Les skippers pourront faire le tour par le Sud ou le Nord, en fonction de la météo, avant de remonter vers le Nord, vers la Nouvelle-Zélande, au début du printemps dans l’hémisphère Sud”.

Autant dire que les skippers de cette première édition du GLOBE40 devront à nouveau faire preuve d’une grande bravoure après les 7 700 milles nautiques de la deuxième étape entre le Cap-Vert et l’Île Maurice. Ce parcours original nécessitera une trentaine de jours de mer dans des conditions qui s’annoncent très variées”.

Quatre nouveaux skippers ont rejoint la course pour cette étape : L’Italien Luca Rosetti sur MILAI Around The World, l’Américain Brian Harris et le Canadien Kyle Hubley sur AMHAS, et l’Espagnol Jéronimo Santos Gonzalès sur WHISKEY JACK ; le GLOBE40 confirme une fois de plus son statut de course internationale, le Britannique Josh Hall prenant également la direction de course pour les deux prochaines étapes.

Sur le plan sportif, l’équipe d’AMHAS aura à cœur de défendre son avance (6 points) sur MILAI Around The World (13 points), vainqueur du prologue et de la première étape, qui sera déterminé à reprendre le dessus après son arrêt technique au Cap lors de l’étape précédente. SEC HAYAI (8 points), très régulier avec 2 secondes places, vise cette fois la plus haute marche du podium, tandis que WHISKEY JACK (15 points) et GRYPHON SOLO 2 (20 points) ne sont jamais très loin, 5 jours seulement séparant les concurrents à l’arrivée à l’Île Maurice après 35 jours de mer.

Un nouveau défi sportif et humain fantastique, un voyage océanique épique autour de la planète, un voyage mondial de découverte qui passe par le continent australien et la Nouvelle-Zélande, cette nouvelle étape suscite à la fois l’excitation et l’appréhension des skippers.

Facebook Comments