C’est une décision que les maraîchers de la ville lumière digèrent mal. Ils s’opposent fermement à l’installation de toilettes publiques près du lavoir, au marché de Curepipe. Celles-ci sont prévues à quelques mètres de leurs business, arguent un regroupement de six vendeurs de viandes, poissons et fleurs. Ce qui pose des risques pour les consommateurs au niveau de l’hygiène et, par ricochet, à leurs opérations. Une lettre a été envoyée le 27 août au maire Hans Margueritte ainsi qu’au ministère de la Santé pour faire part de leurs craintes. Une plainte a également été enregistrée au Citizens Advice Bureau de la municipalité.

«Si nos produits sont contaminés par les bactéries provenant des toilettes, les consommateurs pourront nous poursuivre en justice», s’inquiète Deewan Bissessur, vendeur de fleurs. Pourquoi ne pas rénover les WC se trouvant à l’étage du bazar de Curepipe ? s’interrogent les maraîchers. Contacté, Toorawtee Gopee, adjoint au maire, explique que cette option est plus coûteuse que la construction de nouveaux sanitaires. Et moins accessible au public.

Elle ajoute avoir reçu les plaintes des maraîchers ce vendredi 4 octobre. «Nous prenons note de l’objection», dit-elle. Sans toutefois comprendre ce qui gêne les maraîchers, dit-elle. «Nou pe fer sa pou lepep», affirme Toorawtee Gokool. D’autant que les WC à la gare Jan Palach nord ne seront plus utilisables avec le démarrage des travaux du Metro Express dans la ville.

Entre-temps, les travaux de construction de nouveaux WC ont débuté ce vendredi 4 octobre, indique un maraîcher.

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