Le macadamia, le nouvel or vert pour Maurice ? Treize experts en provenance du Zimbabwe ont été recrutés afin d’assurer la production de la «reine des noix». Son exploitation se pose en alternative à la canne et comme marché de niche commercialement viable.

Environ 5 000 noyers doivent, à terme, être cultivés sur une surface de 1200 arpents. Ce projet est une initiative du ministère de l’Agro-industrie ainsi que du Food and Agricultural Research and Extension Institute, dont les pépinières accueillent déjà quelques milliers de plants. Mahen Seeruttun, alors chargé de ce maroquin ministériel, avait donné le coup d’envoi du projet en 2018.

Un an plus tôt, une enveloppe de Rs 5 millions avait été prévue dans le Budget 2017-2018 pour la recherche et le développement, ainsi que le démarrage des exploitations. 100 arpents auparavant sous culture de la canne avaient alors été identifiés.

Le macadamia est un nouveau créneau d’exportation à forte valeur ajoutée, qui créera de nouvelles opportunités d’emploi. Les autorités s’attendent à ce que les revenus générés soient plus élevés que ceux de la canne. En 2018, par exemple, les prévisions estimaient les revenus à Rs 800 000 par hectare.

Le macadamier a un bon rendement. S’il ne commence à donner de fruits que vers la sixième ou huitième année, il en produit cependant sur plusieurs décennies. A maturité, la moyenne est d’une trentaine de kilos par arbre.

La demande pour le macadamia, originaire d’Australie, est grandissante sur le marché international. Et dépasse largement la production mondiale, assurée principalement par l’Australie, les Etats-Unis et le Brésil. Kenya est le plus gros producteur en Afrique de l’Est, selon l’Organisation pour l’agriculture et l’alimentation des Nations unies.

Au Zimbabwe, les planteurs qui cultivaient le café ont été encouragés à se tourner vers le macadamier. Les 5 000 hectares exploités jusqu’ici produisent une moyenne de 3 à 4 tonnes de noix par hectare, selon la National Trade Development and Promotion Organisation of Zimbabwe.

La culture de ces noyers à Maurice ne devrait pas poser de problème : des études effectuées ont démontré que le climat et les sols sont adaptés, indiquait déjà le ministère en 2017.

La noix – plus chère à Maurice que les amandes, par exemple – est utilisée en cuisine comme condiment ou en confiserie. Son huile est utilisée en cosmétique notamment à cause de ses propriétés nourrissantes, cicatrisantes et régénérantes pour les cheveux et la peau.