Annoncé depuis quelques années, le projet d’offrir des repas chauds cuisinés sur place dans les écoles ZEP (zone d’éducation prioritaire) se concrétisera finalement à la rentrée de 2020. Les élèves de Bois-des-Amourettes et de Pointe-aux-Piments seront les premiers à en profiter, confirme Menon Munien, ZEP Project Manager.

Il ne reste qu’à trouver des gérants pour ces cuisines et cantines scolaires à travers un exercice d’appel d’offres.

C’est la continuité du «Hot Meal Project», initié par le ministère de l’Education en 2013. Suivant un incident d’empoisonnement alimentaire à Bambous puis des analyses effectuées dans d’autres écoles, la distribution de repas chauds, qui avait à peine commencé sur le plan national, avait été momentanément interrompue dès février. Pour reprendre sur une autre formule. Les enfants reçoivent, aujourd’hui encore, pain beurré et fromage, biscuits et fruits frais.

Pour éviter un nouvel épisode de contamination, le ministère décide alors d’essayer cuisine et cantine scolaires. La construction à l’école du gouvernement de Bois-des-Amourettes, démarrée en 2015, a été complétée en 2016. Celle à l’école de Pointe-aux-Piments également. Des travaux supplémentaires devaient toutefois être entrepris par le ministère des Infrastructures publiques, avait indiqué la ministre de l’Education au Parlement, le 13 juin 2017.

Les prestataires qui prépareront et serviront les repas chauds aux enfants devront adhérer à des règles d’hygiène strictes, insiste Menon Munien. Et être certifiés MS133 HACCP, une norme internationale garantissant la qualité au niveau de la fabrication dans l’industrie alimentaire

Deux autres établissements sont concernés : les écoles du gouvernement de Cascavelle et Aimé Césaire. Les travaux ne sont toutefois pas terminés, déclare le ZEP Project Manager.

Les travaux à l’école du gouvernement de Cascavelle accusent un retard important. Démarré en 2015, le chantier a été laissé en plan par la compagnie chargée des travaux. Relançant, de facto, l’exercice d’appel d’offres afin que la construction puisse être complétée.

Celui pour les travaux à l’école du gouvernement Aimé Césaire a été lancé par trois fois entre juin 2015 et janvier 2016, faute de soumissionnaires lors des deux premiers exercices. Les offres reçues la troisième fois dépassaient les estimations budgétaires du ministère. Rendant nécessaire un nouvel appel d’offres.

De juin 2017 au 16 avril de cette année, la fourniture de repas aux enfants des écoles ZEP a coûté un peu plus de Rs 83,2 millions, avait indiqué la ministre Dookun à une question parlementaire.

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