C’est la mesure que les gouvernements européens veulent éviter mais ils seront peut-être contraints de l’imiter, tant la deuxième vague épidémique est puissante : le gouvernement irlandais a été le premier à annoncer un reconfinement « dur », lundi 19 octobre. Pendant six semaines, à partir du mercredi 21 octobre, tous les commerces (pubs, bars, magasins non essentiels…) devaient baisser leurs volets. Les citoyens travailleront chez eux, avec l’interdiction de se déplacer dans un rayon de plus de cinq kilomètres. Les écoles, les usines, les magasins jugés essentiels resteront ouverts.

Le gouvernement veut éviter que le système hospitalier, avec seulement trois cents lits en soins intensifs pour 4,7 millions d’habitants, soit débordé. Il y a deux semaines, les responsables politiques s’en prenaient pourtant à leur conseil scientifique parce qu’il recommandait un passage à la phase d’alerte maximale.
Confinement ou non, total ou partiel ? Mesurant les risques économiques, sociaux et psychologiques et les mettant en balance avec le danger sanitaire, à peu près tous les dirigeants hésitent. En France, Emmanuel Macron a décidé d’imposer un couvre-feu dans les neuf agglomérations les plus touchées. A ce jour, rares sont les Etats à imaginer un reconfinement aussi restrictif que celui du printemps.

L’Italie, par exemple, attendait avec impatience, dimanche 18 octobre, l’intervention du président du Conseil, Giuseppe Conte. Le pays redoutait des décisions rappelant les heures dramatiques de mars. Finalement, M. Conte n’a fait aucune annonce fracassante, hormis la possibilité laissée aux maires de définir des zones de couvre-feu, aussitôt dénoncée par des édiles craignant l’impopularité. M. Conte n’a d’autre choix que de laisser la main aux régions, compétentes pour la santé.

Source : lemonde.fr

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