Bas les masques… La République tchèque est accusée d’avoir fait main basse sur 680 000 masques que la Chine a bienveillamment envoyés à l’Italie qui fait face à une grave crise sanitaire avec le nouveau coronavirus. La cargaison est arrivée à Prague à bord d’un gros-porteur chinois la semaine dernière, mais et les autorités tchèques n’ont rien trouvé de mieux que de les récupérer avant de les redistribuer dans ses hôpitaux.

Cette affaire a causé un froid entre ces deux pays de l’Union européenne, à tel point qu’une entreprise chinoise a remis un million de masques à un représentant de l’ambassade d’Italie à Pékin. L’Italie est le deuxième pays le plus touché après la Chine par le Covid-19, ayant enregistré 5 476 décès sur les 59 138 personnes infectées.

A l’inverse, la République tchèque compte 1 120 malades et un mort. Le quotidien italien La Repubblica a confirmé les informations révélées par la chaîne de télé italienne Rai, lesquelles sont basées sur les recherches de l’opposant tchèque Lukas Lev Cervinka. Dimanche, Prague a reconnu son erreur en soutenant qu’elle ne connaissait pas la provenance des masques saisies par ses services de douane.

Mardi dernier, elle s’était pourtant vanté d’avoir mis la main sur des masques et des respirateurs «volés à des entreprises tchèques par des criminels sans scrupule qui voulait les vendre à des tarifs majorés sur le marché international», déplore Lukas Lev Cervinka, un membre du Parti pirate tchèque à La Repubblica.

Il a transmis des photos et vidéos à diverses ONG européennes qui démontrent que les cartons portent des drapeaux chinois et italiens ainsi que des inscriptions en mandarin et en italien faisant état d’une «aide humanitaire chinoise pour l’Italie».

Après avoir tenté de démentir ce vol, le gouvernement tchèque a avoué que ce matériel provient de la Croix-Rouge de la province chinoise du Zhejiang. Le ministère de l’Intérieur a même fait son mea culpa sur Twitter.

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