Les autorités seychelloises ont décidé de maintenir les liaisons aériennes avec l’étranger malgré les trois cas de Covid-19 recensés. L’archipel «risque de perdre bien plus» en imposant des restrictions encore plus sévères, est-il indiqué dans un communiqué publié sur la page Facebook du département de la Santé, dans la soirée du dimanche 15 mars.

Les Seychelles n’ont donc pas rallongé la liste des pays dont les citoyens sont pour l’heure interdits d’entrée. Celle-ci comprend, outre la Chine, l’Italie (principal marché touristique), la Corée du Sud, l’Espagne et l’Iran. Les départs vers ces pays ne sont pas, non plus, autorisés.

Certes, les «frontières ouvertes des pays de l’Union européenne ont facilité la transmission» du virus. Toutefois, les Seychelles sont un «petit Etat insulaire qui dépend du tourisme et des importations de par le monde», est-il rappelé. Interdire tout étranger sur son territoire pourrait pousser les compagnies d’aviation à «mettre fin à leurs vols» vers l’archipel. Les conséquences seraient alors nombreuses non seulement concernant le mouvement des personnes mais aussi sur les «produits essentiels comme la nourriture, les médicaments et les vaccins».

Les opérateurs touristiques et autres ont été invités à offrir une option annulation ou report de séjour à leurs clients.

Déjà, le nombre de réservations de billets d’avion vers les Seychelles «a grandement diminué». Ainsi que l’anticipent les autorités, cela plombera le tourisme – principal pilier économique – et d’autres secteurs. Mais dans quelle mesure ? D’autant que les bateaux de croisières ne pourront ni accoster au port de Victoria, ni même naviguer dans les eaux seychelloises. Une interdiction en vigueur depuis le 10 mars, et ce «jusqu’à nouvel ordre».

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