Désormais recommandée dès le premier trimestre de la grossesse, la vaccination protège les femmes enceintes, plus à risques que les autres face au variant delta, ainsi que leur futur enfant. De nombreuses études en attestent désormais clairement. Une étude de chercheurs anglais rassemblant 3 371 femmes enceintes, prépubliée le 25 juillet sur MedRxiv, démontre que le variant delta a des conséquences. Ainsi, 24 % des femmes enceintes positives au Sars-CoV-2 originel souffrent d’infections modérées à sévères. Pour le variant alpha (dit « anglais »), cela monte à 35 %. Jusqu’à atteindre 45 % pour le variant delta.

Face aux risques croissants, les discours ont évolué. Selon une étude américaine publiée le 20 août dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology (Ajog), les femmes enceintes vaccinées ont huit fois moins de risques d’être positives au Covid qu’une femme enceinte non vaccinée (1,4 % contre 11,3 %). Or, le coronavirus peut provoquer l’hypoxie de la mère, un manque d’oxygène qui peut atteindre le bébé dans son développement, rappelle Olivier Picone, gynécologue obstétricien à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, à la tête du Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse (Grig).

Source : libération.fr

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