La Commission de l’océan Indien (COI) est également en première ligne dans le combat contre le nouveau coronavirus. Son action s’articule autour de son réseau Sega One Health réunissant 250 professionnels de santé humaine et animale repartis dans les états membres et qui est coordonné par son réseau de veille sanitaire.

Ils s’échangent des informations et sont en lien constant avec les autorités sanitaires des états membres, indique le secrétaire général de la COI, Hamada Madi, à ION News. «La COI a développé avec l’appui du réseau, dès le mois de février, un plan d’urgence pour répondre aux besoins des États membres. Je me suis rendu aux Comores et à Madagascar pour prendre note des besoins et discuter des opportunités offertes par ce plan d’urgence», dit-il.

Ce plan consiste à la mise en place d’un programme de surveillance des frontières, la sensibilisation du grand public, disséminer les informations sur la prévention et enfin la riposte médicale, soit la prise en charge des cas positifs.  C’est dans ce contexte que l’Agence française du développement (AFD) a avancé une enveloppe d’aide de 500 000 euros, soit l’équivalent de Rs 20 millions, à la COI pour ce plan.

Ce soutien financier sert à la mise en place de centres d’isolement et de quarantaine dans l’archipel des Comores et à Madagascar dont les systèmes de santé ne sont pas aussi performants qu’à Maurice, La Réunion ou les Seychelles. La construction de nouvelles structures est à l’agenda.

Des équipements de protection et de renforcement de la surveillance sanitaire, notamment des thermoflash, ont été mis à la disposition des Comores, Madagascar (photo), Maurice et les Seychelles. Deux ambulances et deux caméras thermiques seront également offertes aux Comores et à Madagascar afin qu’elles puissent mieux lutter contre la pandémie.

«A Maurice, l’accent a été mis sur l’amélioration des sites de quarantaine existant. Un appui en expertise a été mobilisé pour le renforcement du centre d’isolement de Souillac et la revue pour finalisation du projet de construction d’un centre à pression négative. Des échanges sont en cours pour la dotation des réactifs et certains équipements et médicaments essentiels pour assurer la prise en charge des malades», ajoute Hamada Madi.

Ce plan d’urgence n’est pas figé, souligne le secrétaire général de la COI. «Il est mis à jour sur la base des besoins des États et des engagements pris par d’autres partenaires. Nous sommes en train de finaliser un nouveau volet du plan d’urgence pour obtenir les financements nécessaires aux activités attendues de nos États, notamment en ce qu’il s’agit des équipements nécessaires à la riposte contre cette pandémie», poursuit-il.

«Nous vivons une situation d’urgence. Notre rôle est de soutenir nos États membres, de mobiliser nos partenaires, de faciliter l’échange d’information, de coordonner des actions. Notre rôle est aussi de poursuivre au mieux la mise en œuvre des autres activités de la COI qui, après la période de crise, devront soutenir la reprise dans nos îles», conclut-il.

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