Le nombre de cas quotidiennement recensés dans le monde continue d’augmenter sur tous les continents, à l’exception de l’Océanie, a alerté dimanche 15 novembre l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 54 millions de personnes ont été testées positives au coronavirus, dont plus de 1,3 million ont perdu la vie, selon l’organisation.

Les mesures de restriction des déplacements et des rassemblements se poursuivent donc en Europe, en Asie et en Amérique, afin de tenter d’endiguer la pandémie.

  • Un autre vaccin efficace contre le Covid-19 à plus de 90 %

La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin contre le Covid-19 était efficace à 94,5 % pour réduire le risque de contracter la maladie, ce qui est similaire à l’efficacité de 90 % annoncée la semaine dernière par l’alliance Pfizer/BioNTech. Cela signifie que le risque de tomber malade du Covid-19 a été réduit de 94,5 % entre le groupe placebo et le groupe vacciné lors du grand essai clinique en cours aux Etats-Unis, selon l’analyse des tout premiers cas : en l’occurrence, 90 participants du groupe placebo ont attrapé le Covid-19, contre cinq dans le groupe vacciné.

Si ce niveau d’efficacité était le même dans la population générale, ce serait l’un des vaccins les plus efficaces qui existent, comparable au vaccin contre la rougeole, efficace à 97 % en deux doses, selon les centres américains de prévention et de lutte contre les maladies.

Soucieux de tempérer l’optimisme qui s’est fait jour à l’annonce d’un vaccin, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu lundi qu’un vaccin ne suffirait pas à lui tout seul à vaincre la pandémie. « Un vaccin va compléter les autres outils que nous avons, pas les remplacer », a-t-il déclaré lors de la tenue du conseil exécutif. « Nous continuons à recevoir des nouvelles encourageantes sur les vaccins et restons prudemment optimistes quant à la possibilité que de nouveaux outils commencent à arriver dans les prochains mois », a-t-il plus tard ajouté.

  • La Suède limite pour la première fois les rassemblements

La Suède, qui mène une stratégie moins stricte que la plupart des pays européens face à la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi limiter les rassemblements publics à huit personnes au maximum face au rebond des contaminations.

La jauge des rassemblements, jusque-là fixée de 50 à 300 personnes suivant les cas, descendra à huit à compter du 24 novembre, une mesure « nécessaire » pour faire baisser la courbe du nombre d’infections, a justifié le premier ministre, Stefan Löfven, lors d’une conférence de presse.

L’exécutif avait aussi annoncé la semaine dernière interdire la vente d’alcool à partir de 22 heures, jusqu’en février. En outre, à Stockholm et à Göteborg (ouest), les visites dans les maisons de retraite – largement touchées par la première vague du virus – sont de nouveau interdites. Plus de 6 100 personnes sont mortes des suites du Covid-19 en Suède.

  • Allemagne : le ministre de l’économie appelle à se préparer à un prolongement des restrictions pour au moins quatre mois

La chancelière allemande, Angela Merkel, et les présidents des 16 Länder se sont réunis lundi pour faire le point sur la situation sanitaire après la vague de restrictions mises en place il y a deux semaines.

« Il nous reste un long chemin à parcourir, mais la bonne nouvelle est que nous avons réussi à stopper la croissance exponentielle » du virus, s’est félicitée la chancelière lors d’une conférence de presse à l’issue de cette réunion.

Contrairement à la volonté de la chancellerie, la réunion n’a pas abouti à de nouvelles mesures de restriction, mais seulement à des « mises en garde » qui valent pour toute l’Allemagne et qui sont à prendre « très au sérieux ».

Angela Merkel et les chefs de gouvernement régionaux se retrouveront le 25 novembre pour prendre des mesures qui resteront en vigueur jusqu’au début de l’année prochaine, a-t-elle ajouté, sans s’avancer sur leur contenu. D’ici là, les Allemands sont priés de réduire les contacts à un « minimum absolument nécessaire », de renoncer complètement à toute fête privée, de limiter les contacts à un seul autre foyer.

Relativement épargnée lors de la première vague de Covid-19, l’Allemagne fait face à une forte hausse des infections depuis plusieurs semaines. Lundi, le pays comptait 800 000 cas de Covid-19 et plus de 12 500 morts.

  • Autriche : dépistage à grande échelle

Le chancelier, Sebastian Kurz, a annoncé dimanche une campagne de dépistage du Covid-19 à grande échelle, qui s’annonce un « défi logistique », dans l’espoir de « pouvoir fêter [Noël] un minimum, avec au moins » quelques proches. En Slovaquie, pays voisin mentionné par M. Kurz lors de son discours, les deux tiers de la population ont été testés il y a deux semaines, avec un peu plus de 1 % de résultats positifs.

L’Autriche commencera par ailleurs mardi un second confinement, avec fermeture des écoles et des magasins non essentiels et appel à rester chez soi, jusqu’au 6 décembre au moins.

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  • Etats-Unis : Chicago se confine

Les habitants de Chicago, la troisième ville des Etats-Unis, sont appelés à rester chez eux à partir de lundi pour essayer d’enrayer l’épidémie de Covid-19. La maire de Chicago, Lori Lightfoot, a recommandé à ses 2,7 millions d’administrés d’éviter les sorties sauf pour les déplacements essentiels, dont le travail et l’école, de ne recevoir aucun invité et d’annuler les traditionnelles fêtes de Thanksgiving. Il ne s’agit que de recommandations. En revanche, les réunions privées sont, de façon obligatoire, limitées à un maximum de 10 personnes.

Dimanche, les Etats-Unis ont enregistré un million de nouvelles infections en moins d’une semaine, ce qui porte le total à plus de 11 millions de cas officiels, selon l’université Johns-Hopkins. Plus de 246 000 décès ont été enregistrés dans le pays, de loin le plus endeuillé au monde par l’épidémie.

  • Royaume-Uni : Boris Johnson mis à l’isolement

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est mis à l’isolement après avoir été en contact avec une personne infectée par le nouveau coronavirus, a annoncé, dimanche un porte-parole de Downing Street.

Le chef du gouvernement, sévèrement atteint par le Covid-19 en avril, se sent « bien », a précisé la même source, ajoutant qu’il continuerait à travailler depuis Downing Street. La durée de l’isolement du premier ministre n’a pas été précisée mais, dans un cas comme celui-ci, elle est selon les règles actuellement en vigueur fixée à quatorze jours, selon le site du Service de santé britannique (NHS).

La nouvelle survient alors que les négociations avec l’Union européenne sont dans la dernière ligne droite et que sont attendues des annonces de la part du premier ministre britannique concernant la fin, prévue le 2 décembre, du deuxième confinement anglais. Avec près de 52 000 morts, le Royaume-Uni est le pays le plus durement touché en Europe par la pandémie.

Autre chef d’Etat menacé par le virus : le premier ministre du royaume africain d’Eswatini (ex-Swaziland) a annoncé dimanche soir être positif au coronavirus. Le petit pays, dernière monarchie absolue du continent, a officiellement recensé un peu plus de 6 000 cas pour une population de 1,2 million de personnes.

Source: Le Monde

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