Nouveau renvoi dans la plainte d’Aret Kokin Nu Laplaz quant à la privatisation de la plage de Pomponette. La plateforme s’attendait à ce que l’affaire soit prise sur le fond ce vendredi 5 juillet, suivant la demande de révision judiciaire déposée en Cour suprême en novembre 2016. Les activistes veulent que la plage de Pomponette redevienne publique.

La représentante du ministère du Logement et des Terres et de l’ex-ministre Showkutally Soodhun, a soulevé des objections. Se référant aux deux affidavits jurés par Moonsamy Gounden et Carina Gounden, MMary Jane Lau Yuk Poon y a relevé des éléments qu’elle considère erronés.

D’abord, il n’y a aucune indication auquel des deux défendeurs («respondents») la plateforme s’adresse. Ensuite, l’affidavit juré par Carina Gounden ne mentionne pas si elle a été mandatée par les sept autres plaignants pour demander cette révision judiciaire.

La plateforme n’indique pas, non plus, quelle décision est contestée, a argué MLau Yuk Poon. «There is no mention about the decision making process which is being challenged», a-t-elle précisé.

Me Eric Ribot Jr a demandé un renvoi. L’affaire sera entendue le 13 septembre devant le juge Nirmala Devat.

Pour Yan Hookoomsing, le ministère du Logement et des Terres pinaille sur des détails alors que la procédure dure depuis  trois ans.

AKNL est aussi représenté par l’avoué Robin Mardemootoo.

Pique-nique «citoyen» à Pomponette
La plateforme Aret Kokin Nu Laplaz (AKNL) donne rendez-vous au public le dimanche 7 juillet à partir de 11 heures à la plage de Pomponette. Au programme : pique-nique citoyen et journée d’activités. «Il ne sera pas question de ‘kraz baraz’», insiste Carina Gounden dans un communiqué.
Depuis sa déproclamation, la plage est barrée d’une clôture installée par Clear Ocean Hotel and Resort, promoteur d’un projet hôtelier qui tarde à voir le jour dans cette partie du littoral sud.
Par prudence, AKNL a logé une «precautionary measure» au poste de police de Chemin-Grenier. Cela afin de «prévenir contre toute tentative de provocation de la part des ‘hommes’ du promoteur». Celui-ci doit «évacuer les lieux», insiste AKNL.

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