Des changements législatifs sont nécessaires afin de mieux protéger les travailleurs étrangers à Maurice. A cause du cadre légal existant, «le travailleur migrant est la propriété absolue de l’employeur», s’indigne Reeaz Chuttoo, président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé.

Les conditions de travail et de vie des travailleurs étrangers ont fait l’objet d’un débat organisé par la centrale syndicale, avec la collaboration de l’Organisation internationale pour les migrations, le mercredi 18 décembre. Cela a coïncidé avec la Journée mondiale des migrants, observée à cette date.

Les travailleurs étrangers en provenance du Bangladesh et de Madagascar, par exemple, subissent parfois des injustices de la part de leurs patrons. Avec la crainte ultime d’être renvoyés dans leurs pays, explique Chuttoo. Mais les choses s’améliorent, note-t-il : le gouvernement travaille sur un accord bilatéral avec des pays comme le Bangladesh, le Népal et Madagascar quant aux procédures de recrutement, afin de réduire, voire d’éliminer les agents recruteurs peu scrupuleux.

Céline Lemmel, de l’Organisation internationale pour les migrations, a déclaré que chaque migrant doit pouvoir obtenir des informations dans son pays d’origine sur celui où il veut aller travailler. Cela afin de ne pas être bernés par des agents plus intéressés à empocher leur argent.

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