Un atelier de renforcement des capacités de trois jours dans le cadre du “Nationally Appropriate Mitigation Actions (NAMA) for Low Carbon Island Development Strategy Project” s’est ouvert le 13 mars à l’hôtel Ravenala Attitude de Balaclava. Le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, Kavy Ramano, la coordinatrice résidente des Nations unies de la République de Maurice et des Seychelles, Lisa Simrique Singh, et d’autres personnalités étaient présents à cette occasion.

Dans son discours d’ouverture, Kavy Ramano a rappelé que dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays parties ont accepté de limiter l’augmentation de la température à bien moins de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux pré-industriels, tout en poursuivant les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. “Pour la survie des Small Island Developing States (SIDS), il est urgent de réduire les émissions de 45 % d’ici à 2030 et de parvenir à des émissions nettes mondiales nulles d’ici à 2050 afin de maintenir l’augmentation de la température à moins de 1,5 degré Celsius”, a-t-il fait remarquer. Sur ce point, Kavy Ramano a fait remarquer que malgré le fait que Maurice soit un faible émetteur de gaz à effet de serre (0,01 %), le pays contribue aux efforts mondiaux visant à atténuer le changement climatique. “Dans nos “Nationally Determined Contributions” (NDC) 2021 actualisées, nous nous sommes engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030″, a-t-il déclaré.

En outre, il a indiqué que dans notre position nationale pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), il a été souligné que la communauté internationale devrait aider à travers le développement des capacités institutionnelles, le transfert de technologie et l’accès accru au financement afin de nous permettre d’atteindre les objectifs d’atténuation de nos NDC. “Le développement des capacités institutionnelles est fondamental pour respecter nos engagements au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris”, a souligné le ministre.

À cette fin, Kavy Ramano a souligné que Maurice a le privilège de bénéficier de diverses activités de renforcement des capacités qui sont des éléments clé des projets de lutte contre le changement climatique. Le NAMA, a-t-il fait remarquer, est l’un de ces projets qui couvre des éléments de renforcement des capacités tels que le cadre de transparence amélioré dans le cadre de l’Accord de Paris, l’analyse de genre et la planification de l’action de genre pour l’atténuation du changement climatique, le cadre de priorisation de l’action NDC et l’outil de modélisation de l’analyse multicritère.

S’agissant du projet NAMA et de la NDC 2021 actualisée, Kavy Ramano a indiqué que tous deux sont basés sur la modélisation et l’analyse de scénarios de données provenant des secteurs d’atténuation afin de fixer l’objectif de 40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.

En ce qui concerne l’atelier de renforcement des capacités de trois jours sur “Greenhouse Gas Abatement Cost Model” (GACMO), il a souligné qu’il permettrait aux parties prenantes d’élaborer des scénarios et de calculer les réductions d’émissions de gaz à effet de serre, des mesures d’atténuation et qu’il jouerait un rôle majeur dans le renforcement des capacités des parties prenantes dans la transition vers une économie à faible intensité de carbone.

En outre, le ministre s’est attardé sur d’autres initiatives que son ministère met en œuvre en vue d’une voie à faible émission de carbone. Il s’agit notamment du projet Facility 2050 de l’Agence française de développement, qui vise à formuler une vision nationale à long terme pour décarboniser les secteurs de l’énergie et des transports, et de la modélisation et de l’analyse de scénarios d’atténuation pour atteindre l’objectif du projet et ouvrir la voie à la neutralité carbone d’ici à 2070.

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