Kaushik Jadunundun, l’activiste du Mouvement socialiste militant (MSM) qui siège au conseil d’administration l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) a été libéré dans à la mi-journée de ce dimanche 19 avril pour infraction à l’article 46 de l’Information and Communication Technologies Act (ICTA). Présenté devant la Bail and Remand Court (BRC), il a dû s’acquitter d’une caution de Rs 15 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 100 000.

L’habitant de Port-Louis a été interpellé à son domicile dans l’après-midi du samedi 18 avril par une équipe de la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID) et de l’Anti-Robbery Squad (ARS) dans le sillage de la plainte du photographe Jameel Peerally. Ce dernier avait saisi le poste de police des Line Barracks dans la matinée d’hier pour accuser Kaushik Jadunundun de l’avoir insulté et d’avoir tenu des propos qui équivalent à de l’incitation à la haine raciale à travers une vidéo.

Kaushik Jadunundun avait, en effet, diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux après que Jameel Peerally ait publié un post faisant état d’émeutes qui auraient éclaté dans des quartiers au nord de Port-Louis dans la nuit suivant l’annonce de la fermeture des épiceries et autres supermarchés. Il faisait alors comprendre qu’il avait l’oreille du Premier ministre, qu’il pouvait faire bloquer Facebook dans l’île et qu’il pouvait faire enfermer le photographe à Alcatraz, le centre de détention des Casernes centrales.

Interrogé par l’inspecteur Robin Bhundoo en présence de son avocat, Me Raouf Gulbul, Kaushik Jadunundun a nié les accusations portées contre lui. Il remet aussi en question l’authenticité de la vidéo derrière cette plainte et demande si elle n’a pas été «tampered».

Il a lui a quand même été reproché d’avoir posté cette vidéo visant à humilier Jameel Peerally. Il a passé la nuit à Alcatraz sur ordre des surintendants Rugbur et Dilmahamood, responsables du CCID. Suivant son inculpation, Kaushik Jadunundun devrait être appelé par le gouvernement à «step down» en tant que membre du conseil d’administration de l’ICTA en vertu des procédures établies.

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