Le téléphone portable d’Hema Coonjoobeeharry enterrée dans un verger de letchis à Mare-d’Albert le 29 mai dernier a été découvert dans un champ de cannes hier, le mardi 13 juillet, à Mare-d’Albert. Cette découverte a pu se faire après plusieurs interrogatoires du présumé meurtrier, Umyad Aryaz Ebrahim, par les limiers de la MCIT. Selon nos sources, ce dernier a avoué avoir étouffé Hema Coonjoobeeharry et a indiqué le lieu où il a jeté les effets personnels de la victime, notamment à divers endroits aux alentours du verger.

Le téléphone portable a été remis à l’IT Unit, hier après-midi, qui a déjà procédé à des analyses. Les messages entre Umyad et Hema, sauvegardés par cette équipe, permettront aux enquêteurs d’avoir plus de visibilité sur le mode opératoire du suspect. « Linn fer limem interne à Brown Séquard avan ki la polis vinn guet li. Li ti kone nou pou vinn interviewe li », confie notre source. Rappelons que les corps de Zaheerah Ramputh et d’Hema Coonjoobeeharry avaient été enterrés dans le verger de letchis à dix mètres de distance.

Umyad Ebrahim était interné à l’hôpital Brown Séquard quelques semaines avant que la police commence à l’inquiéter sur la disparition de Zaheerah Ramputh. Umyad Ebrahim avait avoué, en message privé sur Facebook, à une de ses amies, qu’il a dû enterrer sa femme. Juste après, il s’est fait interner à l’hôpital Brown Séquard. Mais, l’amie en question, n’a jamais informé la police. Ce sont les proches de Zaheerah Ramputh qui ont informé la police de la disparition de leur fille.

Umyad Ebrahim avait fourni le numéro d’un de ses proches au personnel soignant de l’hôpital Brown Séquard. C’est ce dernier qui aurait informé la famille qu’Umyad Ebrahim faisait une dépression car sa femme était morte. Le proche en question, qui ne connaissait pas la femme d’Umyad, lui aurait rendu visite et aurait par la suite pris contact avec la famille de Zaheerah Ramputh. En apprenant la nouvelle de la mort de Zaheerah Ramputh, sa sœur a vérifié auprès de l’état civil s’il y avait un acte de décès, mais tel n’était pas le cas. Dès lors, elle a informé la police et toute l’affaire a débuté.

Pour l’heure, les limiers de la MCIT ont épluché les différents téléphones portables et comptes sur les réseaux sociaux du suspect. Selon nos sources, plus de 200 femmes, âgées de 21 à 40 ans ont été interviewées soit par téléphone soit au bureau de la MCIT aux Casernes centrales. Elles étaient toutes en contact avec le présumé meurtrier. A noter que la possibilité qu’un troisième corps aurait été enterré dans le verger de letchis a été envisagée mais après plus de 10 jours de fouilles rien n’avait été trouvé. Notre source proche de l’enquête affirme que les limiers n’ont pas écarté la thèse qu’il y aurait d’autres victimes dans cette affaire. Mais toutefois, l’interrogatoire du suspect s’avère difficile.

Umyad Ebrahim a comparu en cour la semaine dernière et a été reconduit en prison. Des charges provisoires de meurtre avec préméditation pèsent sur lui. On apprend aussi que les résultats des analyses faites au verger de letchis seront connus cette semaine. Le rapport du FSL est très attendu.

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