A la veille du grand oral du ministre des Finances, les attentes sont énormes, surtout en cette période de crise. Une situation sans égal, pour le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un ministre des Finances traverse deux années consécutives d’une crise sanitaire d’une telle ampleur. Une crise avec des séquelles à portée mondiale. Une crise aux caractéristiques particulières, qui permettent à certains secteurs de grandir, alors que d’autres sont à l’arrêt.
La Covid-19 a bouleversé la vie de tous, apportant son lot de problèmes aux dirigeants d’entreprises et autres opérateurs économiques.

L’an dernier, le pays a perdu 15 % de son Produit intérieur brut (PIB) et, selon le ministre des Finances, le pays a perdu plus de cinq ans de richesse. Avec l’investissement privé en déclin, ainsi que les Investissements directs étrangers (IDE) en nette perte, les marges de manoeuvre sont restreintes. Dans ce cadre sans précédent, le dernier budget ainsi que les mesures telles que le Wage Assistance Scheme, les paiements au ‘self-employed’ ainsi que les moratoires sur le remboursement des prêts, ont soutenu l’économie et le social depuis déjà plus d’un an.

C’est dans un contexte très difficile que le gouvernement a déboursé près de Rs 15 milliards pour soutenir les ménages et les entreprises. Tout cela, malgré la perte de près de Rs 65 milliards de la richesse nationale. Le ministre des Finances a ainsi la lourde tâche de relever le pays de ce marasme causé par la pandémie, tout en utilisant des moyens limités pour booster l’investissement public et encourager le secteur privé à augmenter l’investissement, dans ces temps durs, voire catastrophiques. Les mesures dites traditionnelles, selon plusieurs observateurs, sont du passé. Des mesures innovantes favorisant le social sont attendues demain.
Les secteurs qui vont être porteurs de la relance économique ainsi qu’un renouveau dans les secteurs à fort potentiel seront très suivis. L’immobilier, la construction, les énergies renouvelables, tout comme des mesures pour aider la transformation des entreprises seront vivement attendues. Un 11 juin où l’Euro 2020 démarre, décalé d’une année par la pandémie. Un 11 juin aussi sous le signe d’une relance économique et d’un souffle social, avec tous les Mauriciens braqués sur le discours budgétaire.

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