Réelle satisfaction chez certains et sentiments partagés chez d’autres. La rédaction d’ION News est allée à la rencontre du public après l’annonce des différentes mesures du Budget 2022-2023. « Il faudra continuer à serrer la ceinture », annonce d’emblée Marie-Ange, une retraitée, qui explique que les Rs 2 000 additionnelles qu’elle recevra dans les jours à venir ne seront toujours pas suffisantes pour couvrir ses besoins.

« Pou mwa, li pa pou avans nanyin parski mo depans Rs 3 500 zis avek mo medikaman ek mo kardiak. Seki mo reste, mo pey mo delo, lalimier ek mo komision », précise Marie-Ange. Cette inflation qui secoue le pays empêche les citoyens de joindre les deux bouts. Il est devenu difficile pour les plus vulnérables d’acheter certains produits de base, dit-elle. Et de poursuivre : « Ti kapav donn nou enn ti vawcher pou nou pran dile, disik, dite ek lafarinn ».

« Mo ti pou prefer ki dan plas gouvernman donn nou enn larzan, plito li bes tou kiksoz ». déclare, pour sa part, Abdool Rahim, un habitant de Port-louis. Ce dernier ajoute que les Rs 1 000 ou Rs 2 000 additionnelles de la pension « viendront de nos poches et que même s’il y a des subsides, les prix des produits de base sont toujours élevés ».

Shiv, un habitant de Plaine Lauzun, affiche une certaine satisfaction. D’une part, il dit être heureux parce que les enfants bénéficieront des plans d’action mis en place. « Ofet, mo panse ki bizin donn plis pansion akoz nou trouve kouman bannla ramas problem », ajoute-t-il tout en précisant que le salaire minimum n’est pas suffisant.

« Bidze la bizin dir li korek. Gouvernman pa pou kav fer mirak », avance Yogesh Beedessee, marchand ambulant de la capitale. Toutefois, il déplore que les diverses pensions ne soient pas suffisantes face à l’inflation. De plus, il ajoute qu’il devrait y avoir plus de subventions sur les carburants car c’est un produit utilisé, d’une manière ou d’une autre, par presque tout le monde.

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