C’est peu avant 18h que la magistrate Diya Beesoondoyal a livré sa décision. Veekram Bhunjun, le patron de Betamax repart libre du Bail and Remand Court (BRC). Une charge de conspiracy pèse sur lui dans le cadre de l’attribution du contrat de transport des carburant de la State Trading Corporation à son entreprise, Betamax.

Les caisses du tribunal de Port- Louis étant fermées à cette heure, c’est ce mardi matin à 9h que Veekram Bhunjun devra s’y représenter afin de s’acquitter de Rs 200 000 de caution et signer une reconnaissance de dette de Rs 2 millions. Tout en s’engageant à se présenter au poste police le plus proche de son domicile chaque samedi.

Lors de l’audition de sa motion de remise en liberté Rishi Pursem, l’avocat de Bhunjun a insisté sur le fait que le patron de Betamax savait qu’il allait être interrogé par le Central Criminal Investigation Department (CCID) depuis des mois. Il est toutefois resté au pays et s’est abstenu d’influencer les témoins dans l’affaire Betamax. Le juriste a également évoqué des raisons familiales pour demander à la magistrate la remise en liberté de son client.

Le CCID a objecté à la remise en liberté du patron de Betamax arguant qu’il pourrait suborner les témoins dans l’affaire ou encore altérer ou faire disparaître des éléments de preuve. Aux questions de l’avocat de Bhunjun, le sergent Ruchaya n’a pas toutefois précisé de quelque manière l’homme d’affaires pourrait représenter une menace pour l’enquête.

Le policier a par ailleurs confirmé que plus de 35 personnes ont été entendues dans le cadre de l’enquête et a affirmer que la police dispose de preuves solides et de « documentary evidence » pour soutenir l’acte d’accusation. Au BRC, le sergent Ruchaya a également expliqué que 5 autres personnes restent à être auditionnées. A la magistrate Beesoondoyal, le policier a confirmé qu’un témoin, soit Ranjit Singh Soomarooah, a affirmé, lors de son audition par le CCID, avoir fait l’object de pressions de Veekram Bhunjun. Qui aurait évoqué ses relations avec l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam lors d’une conversation avec l’ancien directeur de la STC..

En juin, l’ancien Premier ministre a été arrêté dans le cadre de cette affaire en juin, de même que l’ancien ministre des infrastructures publiques, Anil Bachoo.

C’est en janvier que le gouvernement a décidé de résilier le contrat liant Betamax à la STC, arguant que celui-ci était « illégal ». Dans la foulée, il avait également annoncé une enquête policière sur les conditions ayant mené à l’attribution du contrat à Betamax.

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