Le leader de l’opposition et le député du MMM se sont succédé dans le box des témoins, en Cour intermédiaire, ce matin. Ils étaient convoqués par les avocats de la poursuite pour expliquer les conditions dans lesquelles Showkutally Soodhun aurait tenu des propos qui lui valent d’être poursuivi pour publication de fausse nouvelle en vertu de l’article 299 du Code pénal.

Le procès reprend le 5 août avec l’audition de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, dont la version des faits sera déterminante dans la suite du procès. Car celui-ci repose sur le rôle que Ramgoolam aurait joué dans le rachat de la clinique Medpoint par l’Etat, fin 2010.

Les faits reprochés à l’actuel ministre du Logement et des Terres remontent à juillet 2011. Lors d’une conférence de presse, Paul Bérenger avait expliqué que selon ses renseignements, c’est Navin Ramgoolam, alors Premier ministre, qui avait personnellement accéléré le processus de rachat de la clinique Medpoint. Or, se basant sur l’enquête de la police, le Directeur des poursuites publiques (DPP) est arrivé à la conclusion que le leader de l’opposition avait obtenu une fausse information par l’intermédiaire de Zouberr Joomaye à qui « l’information » avait été donnée par Showkutally Soodhun.

Dans un avis en date du 17 août 2012, le DPP avait ordonné des poursuites à l’encontre de Showkutally Soodhun, seul. Au préalable, le commissaire de police avait demandé à Satyajit Boolell de l’aviser sur la possibilité de poursuivre Paul Bérenger, Zouberr Joomaye, Showkutally Soodhun ainsi que 9 rédacteurs en chefs et directeurs de la presse écrite et audiovisuelle.

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