La Thought Leadership Series de la BoM a été lancée le vendredi 23 juillet dernier. L’initiative de la banque s’adresse à la communauté bancaire et aux autres parties prenantes en général, sur des sujets d’actualité dans ce monde en mutation rapide dans lequel nous vivons. Pour cette édition inaugurale, l’OMFIF a travaillé en partenariat avec la BoM.

La Thought Leadership Series de la BoM permettra aux parties prenantes de bénéficier des précieuses informations des experts et des personnalités mondialement reconnus sur des sujets clés impactant, directement ou indirectement, le monde bancaire et financier. “Elle servira de plate-forme continue pour générer des idées sur la façon dont nous devons nous adapter ou nous réadapter ainsi que nos propositions de valeur”, a déclaré le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam. “Cela devient encore plus important pour les petites économies insulaires très ouvertes, comme Maurice, dépendantes du tourisme et des services financiers”, a ajouté le gouverneur de la BoM. La Banque de Maurice fera de la Thought Leadership Series une activité régulière sur des sujets d’actualité.

“Notre choix du thème pour le début de la Thought Leadership Series– Résilience du secteur bancaire : perspectives mondiales et nationales – s’explique par l’importance de préserver la stabilité et la résilience du système bancaire et financier au milieu de la pandémie mondiale de Covid-19 qui nous a frappés depuis mars de l’année dernière “, a expliqué le gouverneur. Ce thème retient l’attention de nombreuses instances à l’échelle mondiale. La BRI, le FMI, l’OCDE, l’OMFIF et de nombreux banquiers centraux réfléchissent sans relâche à la meilleure façon de maintenir la stabilité et la résilience du secteur bancaire. “Mon objectif est de faire en sorte que notre système bancaire et financier résiste à l’épreuve de cette crise sans précédent à laquelle Maurice est confrontée. Maintenir la confiance dans le secteur bancaire est une très haute priorité dans mon agenda”, a ajouté Harvesh Seegolam.

L’ampleur de la pandémie a entraîné la fermeture des frontières et l’imposition de mesures de confinement qui ont considérablement perturbé les activités dans nos secteurs clés. En conséquence, en 2020, l’économie a connu sa pire contraction jamais enregistrée. L’impact économique aurait pu être plus dommageable sans le soutien de la banque centrale. La Banque de Maurice a, depuis mars de l’année dernière, introduit son programme de soutien dans la perspective de la Covid-19. Face à cette situation sans précédent, la Banque a été très proactive et efficace dans le déploiement d’un mélange de mesures conventionnelles et non conventionnelles pour s’acquitter de son mandat principal qui comprend le maintien de la stabilité des prix et promouvoir le développement économique ordonné et équilibré de Maurice ainsi que préserver la stabilité financière.

Certaines des mesures clés sont :
– la baisse du taux des politiques et du Cash Reserve Ratio conformément à l’orientation accommodante de la politique monétaire
-l’introduction d’un Special Relief Amount par l’intermédiaire des banques pour permettre aux entreprises, y compris les PME, de répondre aux besoins de trésorerie et de fonds de roulement
-une contribution exceptionnelle au gouvernement à des fins de stabilisation économique
-l’introduction de moratoires pour alléger les contraintes financières des particuliers, des ménages et des entreprises
-une panoplie d’autres mesures d’abstention réglementaire.

En outre, la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC), que la Banque a créée en mai de l’année dernière, a joué un rôle déterminant dans la préservation de la résilience du secteur bancaire. La MIC a réussi à empêcher les défaillances potentielles des entreprises nationales d’importance systémique. Cela a atténué les risques de contagion du secteur réel au secteur bancaire. La MIC continue de jouer un rôle essentiel dans le remodelage du paysage économique de notre pays.

D’autre part, dans l’accomplissement de son mandat, la BoM a comblé le manque important d’entrées de devises en approvisionnant régulièrement le marché en devises. Ce faisant, la banque a pu éviter des vulnérabilités économiques et financières accrues qui auraient constitué un risque majeur pour la stabilité des prix dans le pays.

« La pertinence de notre stratégie pour préserver la résilience du secteur bancaire est attestée par la stabilité que nous continuons de connaître sur ce front. Les indicateurs sont explicites », a déclaré Harvesh Seegolam. Les banques restent bien capitalisées, avec un Capital Adequacy Ratio de 18,7 %, ce qui est bien au-dessus des exigences réglementaires minimales. La qualité des actifs est également restée solide, le ratio global de prêts non performants s’améliorant à 5,0% à fin mars 2021, contre 5,4% à fin septembre 2020. Le Liquidity Coverage Ratio s’élève à 250,6% à fin mars 2021, bien au-dessus du niveau requis de 100 pour cent.

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