Le groupe hôtelier mauricien Lux* a été condamné à l’île sœur ce mardi 4 mars à verser des dommages d’un montant de 110 542 euros, soit un peu plus de Rs 4,4 millions, à son ancien directeur commercial et à son ancienne directrice d’exploitation pour licenciement «sans cause réelle et sérieuse». Ils ont saisi la justice en indiquant avoir été remerciés pour après avoir été priés par la direction de rédiger de faux avis de clients et des notes bidons sur TripAdvisor.

Leur mission, révélée dans le Journal de l’île de la Réunion (JIR) en août 2019, consistait à faire remonter la cote de l’établissement de Saint-Gilles-Les-Bains tout en baissant celle de leurs concurrents, le Palm et le Blue Margouillat. Ils ont aussi manipulé l’outil de sondage interne de l’hôtel. Le duo a mis de l’avant le harcèlement moral, mais ce motif n’a pas été retenu.

Le Conseil des Prud’hommes de Saint-Denis estime néanmoins que l’ex-directrice d’exploitation avait été licenciée dans des «circonstances vexatoires pour des motifs infamants dont l’employeur était en réalité le responsable, car étant l’instigateur des faits», rapporte Le Quotidien de La Réunion. La manipulation des données était une «stratégie commerciale» que les anciens salariés exécutaient «avec plus ou moins de conviction», indique cette instance.

Les salariés ont quand même été licenciés de manière abusive et sont en droit de s’attendre à une indemnisation calculée en fonction de leur ancienneté. La directrice d’exploitation, indique le Conseil des Prud’homme a été désignée par la presse locale comme l’instigatrice de cette manipulation et a dû quitter La Réunion, étant dans l’incapacité de trouver un emploi.

Lux* devra dédommager partiellement ses deux anciens salariés immédiatement même s’il décide de faire appel.

Facebook Comments