Matthew Rycroft et Nikki Haley se sont relayés à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies pour marteler le même message : permettre à Maurice de saisir la Cour internationale de justice sur le dossier des Chagos constituera un dangereux précédent pour tous les pays membres de l’organisation internationale. L’argumentaire des représentants permanents du Royaume-Uni et des Etats-Unis à l’ONU n’a toutefois convaincu que 15 pays.

Alors que 94 se sont prononcés en faveur de Maurice, 65 autres, dont de nombreux partenaires importants du Royaume-Uni et des USA, ont préféré s’abstenir plutôt que de voter contre la résolution présentée par le représentant permanent du Congo à l’ONU.

Maurice a bénéficié du soutien de l’Union africaine, des pays non alignés mais aussi de l’Inde dans son action devant l’ONU. Sir Anerood Jugnauth, à la tribune, a insisté sur le fait qu’étant encore une colonie britannique en 1965, Maurice n’avait pas les moyens de s’opposer à la décision des Britanniques d’exciser le territoire des Chagos.

Le ministre mentor a également rassuré les Etats-Unis. Si Maurice réclame que le processus de décolonisation soit complété en exerçant sa souveraineté de manière effective sur les Chagos, SAJ a précisé que Maurice est disposée à négocier avec les Etats-Unis au sujet du maintien de la base militaire de Diego Garcia.

Le revers des britanniques est considéré comme un «blow» par The Guardian qui y voit également une illustration du manque de rayonnement du secrétaire aux Affaires étrangères de ce pays, Boris Johnson. Outre Atlantique, le New York Times décrit le vote à l’ONU comme un «setback» pour les Britanniques.