Où est la réforme promise dans l’industrie sucrière ? Les artisans et laboureurs de ce secteur sont déçus et se sentent «délaissés», soutient leur négociateur. Les négociations collectives au niveau des compagnies sucrières ne se sont pas matérialisées, et les saisonniers sont toujours une menace pour les travailleurs à plein temps. Le Joint Negotiating Panel of Unions of the Cane Industry réclame l’intervention du Premier ministre.

«A la veille des élections, rien n’a été fait. Les artisans ont pourtant soutenu l’Alliance Lepep lors des dernières législatives en 2014», soutient Devanand Ramjuttun, négociateur pour les syndicats des artisans et laboureurs du secteur cannier.

Ces travailleurs sont au nombre de quelque 4 000, rappelle Ramjuttun. Ils n’ont pas reçu d’augmentation depuis deux ans. Il était question de négociations collectives pour l’ensemble des travailleurs des 24 compagnies concernées, mais il n’en a rien été, déplore le négociateur. Ce qui a créé une situation «difficile, voire impossible» pour eux, les discussions devant être entamées «individuellement» avec chacune des directions. Alors que, ajoute notre interlocuteur, les travailleurs sont sous pression pour accepter des compensations de départ «dérisoires».

La plateforme syndicale fait le tour des compagnies sucrières afin d’expliquer la situation aux travailleurs. Une grève n’est pas à écarter, prévient Devanand Ramjuttun.

Le JNP rassemble la Union of Artisans and Allied Workers of Cane Industry, l’Artisans and General Workers Union, la Sugar Industry Labourers Union, la Plantation Workers Union et l’Organisation pour l’unité artisan.

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