Seaspiracy est un film documentaire de Netflix produit par Kip Anderson (producteur de Cowspiracy). C’est une enquête menée sur les dommages causés par les humains à la vie marine à cause de la pêche à grande échelle. Cette saisissante plongée en eaux troubles, réalisée et racontée par un jeune Britannique, Ali Tabrizi, révèle les pires secrets de nos océans et encourage le public à revoir sa consommation de poissons et de crustacés. Insoutenable mais nécessaire.

De nombreux téléspectateurs déclarent, d’emblée, qu’ils ne mangeront plus de poisson après avoir regardé le film. D’autres pensent que cela simplifie à l’extrême une question complexe. De nombreuses communautés dépendent de la pêche pour leur subsistance et leur nourriture, et pratiquent en fait des méthodes de capture durables, avancent-ils.

Plusieurs experts ont réagi sur cette enquête, qu’ils qualifient « d’extrapolation irréaliste bien au-delà des limites des données disponibles ». Le professeur Boris Worm, de l’Université Dalhousie, a déclaré à la BBC, que des efforts croissants se font dans de nombreuses régions pour reconstituer des populations de poissons épuisées. « La surpêche est certainement un problème dans de nombreuses régions du monde, mais dans les régions où les réglementations de gestion des pêches sont fondées sur des preuves scientifiques et correctement appliquées, la plupart des stocks de poissons se portent bien », déclare, pour sa part, le Dr Melnychuk.

Selon Trilocknathsing Guddaye de New Reef Mauritius (NRM), le film soulève plusieurs points néfastes qui méritent d’être étudiés car ces pratiques sont aussi fréquentes dans les eaux de Maurice. Cependant, il félicite les Mauriciens qui sont plus conscients de la situation et qui ont déjà commencé à adopter des gestes favorables pour un meilleur environnement.

Dans la foulée, Trilocknathsing Guddaye parle du projet de réhabilitation de nos récifs. New Reef Mauritius travaille sur des transplantations de coraux. Toutefois, cette pratique s’est avérée ne pas être aussi efficace que l’on croyait. De ce fait, une autre méthode a été employée, notamment récupérer le maximum de coraux sur les plages pour les faire grandir dans des laboratoires. Ces coraux sont ensuite remis en mer pour continuer à protéger nos lagons.

Béatrice, férue de documentaires, se dit choquée par le film car elle ne pensait pas que l’industrie marine serait à ce point « nuisible pour l’environnement ». Elle qualifie le film comme étant « révélateur » et qui pousse à nous remettre en question par rapport à nos actions envers la nature. Le film a été pour elle une prise de conscience qui lui a aussi permis de revoir ses choix alimentaires. De plus, elle pense qu’il devrait avoir plus de campagnes ‘chocs’ qui sensibiliseraient la population concernant notre environnement.

Pour Vandana Nathoo, ce film est un ‘Must Watch’. Fortement recommandé par les critiques, ce film ouvre les yeux sur plusieurs aspects tels que l’avidité, la consommation de masse et la conspiration. Même ses enfants l’ont adoré. « Mon fils de 9 ans a fait le lien avec le naufrage de Wakashio, un drame qui s’est produit dans les eaux mauriciennes », dit-elle. De plus, Vandana Nathoo trouve que le film est « heartbreaking » quand elle pense à la pénurie alimentaire à laquelle font face des habitants de plusieurs pays. Vandana nous invite à revoir et changer nos habitudes car, selon elle, chaque petite action contribue à un meilleur avenir. De plus, elle fait un appel au public pour qu’il se joigne à elle pour signer les pétitions et faire des contributions.

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