Ils avaient manifesté, pancartes en main, devant l’Hôtel du gouvernement le 4 avril, puis le 6. Deux employés des Casinos de Maurice sont sous le coup d’une suspension. Ce qui leur est reproché : les propos «SIC voler», qui figuraient blanc sur noir sur les pancartes. Une situation anormale et incompréhensible, selon Ivor Tan Yan, qui souligne que les deux personnes concernées sont membres exécutifs de la Casino Employees Union (CEU). Et protestaient contre le retard pris dans les discussions sur un accord collectif.

Ces syndicalistes, dit le négociateur de la CEU, ont protesté hors de leur lieu de travail et sur leur temps libre. Et d’ajouter que deux autres personnes qui ont aussi manifesté ont été convoqués devant un comité sans pour autant être inquiétés.

La CEU a demandé l’intervention du ministère du Travail dans cette affaire. Afin qu’il agisse comme médiateur et fasse «entendre raison» à la direction et au conseil d’administration.

On ne reproche pas aux employés d’avoir manifesté mais les propos «SIC voler», jugés hautement diffamatoires selon le conseiller juridique rattaché aux Casinos de Maurice, explique Prem Beejan. Celui-ci est, depuis le 4 avril, Managing Director de la State Investment Corporation, dont dépend la SIC Management Services, qui gère les Casinos de Maurice. Un comité disciplinaire siégera sur le cas demain 13 avril ou la semaine prochaine.

Il est d’ailleurs question de deux employés et non de quatre, précise le Managing Director.

Pour ce qui est des 9% auxquels le chairman de la SIC, Ayub Hussein Nakhuda, se serait engagé pour une hausse salariale intérimaire, Prem Beejan indique qu’en l’absence de document écrit et signé, il n’a pu reprendre les discussions à ce sujet au niveau du conseil d’administration.

La CEU n’écarte pas, de son côté, la possibilité de se tourner vers la Commission de conciliation et de médiation quant à l’accord salarial. Une assemblée générale spéciale des employés est prévue le 19 avril à ce sujet.

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