A moins de recevoir des complaintes, les vans de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) ne feront plus le tour de l’île pour embarquer les chiens qui traînent dans les rues et les euthanasier si personne ne les réclame. C’est ce qu’a confirmé Arun Bhinda, chairman de l’organisme, le mercredi 23 octobre. Cette décision sera avalisée par le conseil d’administration la semaine prochaine, soit le 30 octobre. Elle intervient suivant une rencontre entre Pravind Jugnauth et Linley Moothien, fondateur de 4 Tilapat et candidat indépendant aux élections générales à Grande-RIvière-Nord-Ouest/Port-Louis Ouest (no 1).
Le défenseur des animaux s’est incrusté dans la conférence de presse de l’Alliance Morisien, hier au Sun Trust, pour rencontrer le Premier ministre sortant. Il avait la ferme intention de réclamer la suspension de la politique de «catch and kill» de la MSAW au moins jusqu’aux législatives du 7 novembre. Pravind et Kobita Jugnauth l’ont reçu et accédé à sa requête.
Une réunion entre des membres de 4 Tilapat, des cadres de la MSAW et une déléguée du bureau du Premier ministre a ensuite eu lieu. Résultat : l’euthanasie ne sera plus pratiquée par l’organisme d’Etat jusqu’à nouvel ordre, aux moins jusqu’aux législatives, sauf sur avis médical d’un vétérinaire. C’est-à-dire, si le chien est gravement blessé ou souffre de complications de santé.
La MSAW abrite actuellement environ 60 chiots et 12 chiennes-mères. Chaque mois, l’organisme parapublic permet à une moyenne de 50 chiens de se faire adopter. Arun Bhinda maintient également que la MSAW reçoit environ 3 000 complaintes tous les mois pour capturer un animal. Il ajoute que le prochain gouvernement aura pour tâche de revoir l’Animal Welfare Act (2013) qu’il estime «bâclée». Les amendes doivent être plus conséquentes contre ceux coupables de maltraitance envers les animaux et les provisions plus claires pour les institutions chargées de défendre la cause animale, explique le chairman de la MSAW.
Plus tôt ce mois-ci, soit le 4 octobre, des défenseurs des animaux ont manifesté dans les rues de Port-Louis, prônant la stérilisation des chiens errants au lieu de l’euthanasie telle que pratiquée par la MSAW.
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