Olivier Bancoult était dans la salle d’audience lorsque le président de la Cour internationale de justice de La Haye a livré l’avis consultatif sur l’excision des Chagos, ce lundi 25 février. Militant de longue date, il n’a pu retenir ses larmes. «La justice a triomphé», martèle le leader du Groupe réfugiés Chagos, actuellement aux Pays-Bas.

L’excision de l’archipel du territoire de Maurice était «illégale» et ce «wrongful act» perdure, ont statué les juges à 13 voix contre 1. En ajoutant que le Royaume-Uni doit cesser «dans les plus brefs délais» d’administrer les Chagos.

«Les juges ont condamné l’attitude du gouvernement anglais», se réjouit Bancoult. Qui a une pensée pour «nos frères et sœurs qui ne sont plus» de ce monde, des militants de la première heure. A l’instar de sa mère Rita, de Lisette Talate, Charlesia Alexia ou encore de Fernand Mandarin. Il remercie aussi le gouvernement, en particulier le Premier ministre Pravind Jugnauth et sir Anerood, pour avoir mené ce combat à leurs côtés.

Ce jugement, estime le leader du Groupe Réfugiés Chagos, donne aussi espoir aux réfugiés, à ceux qui vivent hors de leurs terres.

Olivier Bancoult en est en tout cas certain : les Chagossiens iront sur leur terre «pour y rester».

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