Depuis le 1er février, les feux, alimentés par la sécheresse et la canicule, ont tué 24 personnes et détruit 373 000 hectares. Une ligne de feu, vue du ciel, avançant implacablement sur la forêt ; des pompiers impuissants, debout face à un mur de flammes ; des habitants qui malgré l’ampleur des brasiers tentent de les étouffer, de façon artisanale, à coups de seaux d’eau. Les violents incendies qui sévissent au Chili depuis le 1er février, en plein été austral, livrent leur lot d’images apocalyptiques.

La région centre-sud du pays – les provinces de Maule, Nuble, Biobio et Araucanie, à partir de 280 kilomètres au sud de Santiago, la capitale – a ainsi vu des milliers d’hectares totalement détruits. Le bilan, vendredi 10 février : 24 morts, 1 250 habitations disparues, plus de 2 000 personnes prises en charge par les services sanitaires. Au total, plus de 373 000 hectares ont été ravagés. Ce sont les pires incendies après ceux de 2017, lors desquels 467 000 hectares avaient été dévorés par le feu.

Le président Gabriel Boric annonçait mercredi des « journées très difficiles », alors que les incendies faisaient déjà rage depuis une semaine. Il en appelait à la collaboration de tous, y compris du secteur privé. « En cinq jours, nous constatons une superficie brûlée équivalente à deux années [normales] d’incendie », évaluait Carolina Toha, ministre de l’intérieur, lundi. Cette semaine, plus de 5 600 pompiers chiliens continuaient de lutter contre les flammes, épaulés par l’aide internationale.

Source : Le Monde

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